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Opéra place du théâtre : Nabucco expliqué aux néophytes qui veulent se la raconter

Lucie Delorme 0 min de lecture
25 mai 2018,

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@Photo Philippe Pauchet / La Voix du Nord  Ce samedi, sur la place du Théâtre, un écran géant va être installé et aux environs de 18 heures, en direct live, vous pourrez mater l'opéra Nabucco de Verdi, alors même qu'il se joue à l'intérieur de l'opéra de Lille. Chaque année, l'événement rameute les foules, même quand il drache à mort. Pour vous aider à y biter quelque chose, on va essayer de vous expliquer l'histoire de Nabucco.  Pour commencer, ça se passe à Jérusalem, où les Hébreux vivent pépères. Le problème, c'est que sur le trône de Babylone (le très ancien nom de Badgad, pour vous situer) siège le terrible Nabucco(donosor, en version longue). Entre les deux villes, c'est la guerre. Du côté des Hébreux, le leader s'appelle Zaccaria, et il est grand prêtre de profession. Voilà, c'est en gros le contexte du premier acte. C'est le brin.
Nabucco a deux filles : Fenena et Abigaïlle. Les deux sont amoureuses du même mec : Ismaël, neveu du roi des Hébreux. Mais Ismaël, il n'aime que Fenena. Donc Abigaïlle est légèrement dégoutée de base. Et Fenena, c'est pas de chance, s'est fait enlever par le grand prêtre Zaccaria. Ismaël, bien sûr, va tout faire pour la libérer, même si, au passage, il trahit son camp. Bon, pour vous la faire courte, à la fin du premier acte, Nabucco est entré dans Jérusalem avec son armée, du coup Zaccaria a menacé de tuer Fenena mais Ismaël l'en a empêché. Nabucco gagne donc le premier round. Du coup, tout le monde part à Babylone pour le deuxième acte. Là, Abigaïlle (la deuxième fille de Nabucco, un peu aigrie, vous suivez?) découvre qu'en fait, elle n'est qu'une esclave adoptée par le roi. Elle est de ce fait encore un peu plus vénère et commence légèrement à être saoulée par son père, qu'on croit mort depuis la bataille de Jérusalem. Il se passe beaucoup de choses dans cet acte : les Hébreux maudissent Ismaël pour sa trahison, Fenena est régente de Babylone et s'est convertie au judaïsme, mais Abigaïlle essaie de lui arracher la couronne. Lorsque, soudain, tout à coup, Nabucco débarque. Il n'était pas mort, en fait. Il reprend la couronne, jure de tuer environ tout le monde, mais Yahvé le foudroie. Sans déconner, Dieu lui envoie un coup de foudre sur la tête. Nabucco en sort légèrement sonné, ce qui laisse le temps à Abigaïlle de prendre la couronne et le pouvoir au passage. Hop, comme ça.
via GIPHY Allez, troisième acte. Abigaïlle est donc la cheffe de Babylone, et elle est toujours autant pas contente. Elle ordonne donc de tuer tous les Hébreux, y compris sa sœur Fenena, qui prend cher depuis le début, quand même. Nabucco la supplie d'épargner tout le monde, mais elle ne veut rien entendre, lui balançant au visage le fait qu'elle est née esclave et qu'elle ne lui doit rien. Ce qui n'est tout de même pas complètement vrai. Pendant ce temps, les Hébreux prisonniers balisent un brin en attendant leur exécution. Le grand prêtre Zaccaria prédit que Babylone sera anéantie. Bonne ambiance. Quatrième et dernier acte. C'est le moment de passer à l'exécution de tout ce beau monde. Nabucco flippe de voir sa fille Fenena mourir et se met à prier le dieu des Juifs. Et hop ! Un de ses lieutenants vient le libérer. Avec quelques soldats qui lui sont restés fidèles, il interrompt la fête de mise à mort générale en faisant tomber la statue de Belos, le dieu de Babylone, rien qu'avec son esprit. Tout le monde crie au miracle. Les Hébreux sont libérés et cette garce d'Abigaïlle s'est empoisonnée parce qu'elle sait bien qu'elle est vaincue. Et Nabucco se convertit. Fin de l'histoire, ce n'est donc pas une tragédie vu que seule la méchante cane. Voilà, vous pourrez donc, grâce à ce très long résumé, arriver place du Théâtre en boss de l'opéra italien. Vous voulez vous la racler encore un peu plus ? Verdi a composé Nabucco comme une métaphore : les Hébreux, c'est les Italiens. Les Babyloniens, ce sont les Autrichiens, qui oppressent, dans les environs de 1840, les Italiens. Allez, bon show à l'italienne.  
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par Lucie Delorme

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Tag : Lille


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