Il fallait oser, quand même. Un peu agacés de voir que la place de la résidence du Beffroi, juste à côté de la porte de Paris, ne vivait pas assez à leur goût, les urbanistes, designers et autres architectes du collectif Planter le décor ont décidé d'y installer du mobilier urbain. Rencontre avec l'une des membres, dont l'identité restera secrète.
C'est plutôt joli, ces assises en bois fixées sur les murets de la place. Et ça a été
installé de manière totalement sauvage, dans la nuit de dimanche à lundi, par les membres secrets du collectif
Planter le décor. "
On est un groupe de huit ou neuf personnes, détaille l'une des membres.
Des professionnels de l'urbanisme comme des étudiants." Le collectif est tout récent, il a été créé par des amis qui avaient furieusement envie de "
se réapproprier l'espace commun". Souvent, ce sont de belles paroles, mais les actes suivent rarement. Pas cette fois.
https://twitter.com/auidel/status/874163985695879168
"
On a demandé l'avis de personne, on l'a fait, c'est tout." L'action est venue d'un constat : "
Cette place est traversée chaque jour par beaucoup de monde. Mais il n'y a pas un seul banc. Elle a été conçue par des architectes dans le but de créer de la rencontre, mais personne n'y reste." Il fallait remédier à ça.
Des
assises, des transats, et des points d'observation. "
Ils mettent en valeur le beffroi, l'Hospice Gantois et la mairie. Chaque point d'observation a un code, qu'on peut aller taper sur notre site internet. Ça donne accès à l'histoire du bâtiment qu'on regarde." Une chouette manière de faire découvrir le coin de l'endroit à ceux qui y passent tous les jours.
Il a fallu un mois aux membres du collectif pour élaborer ce
plan secret. Et personne ne sait combien de temps l'installation va rester. "
C'est le mystère ! On n'a aucune idée de la manière dont la mairie va réagir..." Ce qui est sûr, ce qu'elle ne peut pas le louper. L'installation est littéralement
devant sa porte.
Le collectif veut rester anonyme, mais a quand même un Facebook, un Twitter et un Instagram.