Il faut le reconnaître, le centre de Lille est le pire endroit pour se faire une frite. Mis à part « Mimi la Frite » à Caulier ou la friterie Sensas à Lebas, la capitale des Flandres n’a pas la patate. Mais les choses pourraient radicalement changer dans les prochains mois avec une friterie « de luxe » complètement folle.
C’est écrit sur tous les emballages des friteries du Pas-de-Calais : «
La frite, c’est la fête ! » Sauf que dans le Nord, à Lille, la pomme terre frite est à la peine. Le projet de Fred Larose, Lillois d’adoption et programmateur du Bar Parallèle pourrait bien changer tout ça avec Charlotte, une friterie inédite dans le Nord de la France. «
L’idée est venue avec trois potes en 2009, raconte ce trentenaire d’abord ingénieur puis journaliste free-lance spécialiste du wakeboard.
Nous avons commencé à imaginer à une friterie «haut de gamme» qui saurait proposer de la frite minute, avec des pommes de terre épluchées et découpées sur place. » Mais le concept ne s’arrête pas là.
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On veut jouer sur les variétés. Il y a toujours la Bintje, mais on peut aussi faire de la Charlotte. On travaille à des formes différentes de frites : carré, en chips, fines... On veut aussi soigner les huiles et utiliser des huiles bio. La frite a une image grasse, on veut la rendre plus saine. » Les sauces ne sont pas oubliées. «
Il n’y aura pas de sauces industrielles en pot. La mayonnaise, le ketchup seront maison. Pourquoi ne pas aller aussi chercher de la vraie bonne moutarde de Dijon ? » L’idée est très proche du Frites Atelier d’Anvers, une sorte de brasserie où la barquette de frite se vit avec un ragoût de bœuf à la flamande aux graines de moutarde ou un authentique pastrami new-yorkais. Miam !
Une vingtaine de bières à la carte
Pour les boissons, Fred a déjà sa petite idée : pas de coca tiède, mais des jus aux fruits ou à base de maté ou de rooibos. Et surtout une palette de bière du Nord particulièrement alléchante (pas pour les touristes, donc) avec de la Paix Dieu ou de la Karmeliet. La friterie devrait avoir une vingtaine de références à la carte.
Le plus beau dans le concept ? On ne sera pas obligé de piocher dans son PEL comme chez Big Fernand pour passer commande. « On sera sur une frite maison avec sa sauce à 6 euros et 10 euros pour la formule frite, sauce et fricadelle », détaille le trentenaire. Mais attention ! Ne lui parlez pas de fricadelles belges. « Je veux travailler avec des bouchers lillois : avoir des fricadelles à la plancha, des boulettes de viande à la coriandre et tomate séchée... »
Un kickstarter pour commencer
Pour monter sa friterie, Fred compte apporter 20 000 euros de sa poche et vient de lancer un kickstarter pour rassembler au moins de 3 000 euros (cliquez ici pour contribuer). En échange de votre contribution, vous pouvez déjà commander une succulente barquette de frites maison. Ouverture prévue en octobre 2017 ou peut-être même avant pour la braderie de Lille... Fred écume actuellement le Vieux-Lille à la recherche d’un local.