Toutes les associations de la fac vont être formées à la prévention des violences sexuelles et sexistes
Justine Pluchard,
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30 sept. 2018,
Justine Pluchard,
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30 sept. 2018,
C'est l'une des nouveautés de cette rentrée, menée par Sandrine Rousseau, vice-présidente de l'université : les membres des bureaux des associations du campus lillois vont suivre une formation à la prévention des violences sexuelles et sexistes.
Chaque asso' devra également engager l'un de ses membres comme "référent" lors des soirées et autres événements organisés suite à cette formation. Son rôle : faire de la prévention mais également intervenir, témoigner ou même alerter les autorités s'il est témoin de violences sexuelles commises en soirée ou sur le campus. La formation en amont doit lui permettre de connaître et, surtout reconnaître, ce genre de situation : que ce soit au niveau de la loi, de la jurisprudence ou de la psychologie.
Cette formation de moins de deux heures "est obligatoire pour chacune des associations de l'université, précise Sandrine Rousseau qui se charge de la donner en personne. Si une asso refuse de suivre la formation et de désigner un référent, l'université lui retirera son agrément."
Radical mais nécessaire selon la vice-présidente.
L'université a une responsabilité pénale envers ses étudiants victimes de ce genre de violence, qu'ils aient déposé plainte ou pas. Si une maison de la médiation et une cellule de lutte contre les violences existent déjà sur le campus de Lille, il faut aller plus loin et cette formation y contribue."
Sandrine Rousseau
Chaque asso' va également devoir nommer un référent lors de ses événements. Calqué sur un concept déjà présent dans les festivals de Suède, le référent de soirée sera reconnaissable et aura pour rôle d'être vigilant sur tout ce qui concerne les violences sexuelles. Il pourra alerter, faire de la prévention mais aussi recueillir les témoignages et être lui-même témoin si une situation dégénère.
Sur les 150 associations que compte l'université de Lille, une quarantaine a déjà suivi la nouvelle formation.
article écrit
par Justine Pluchard