Automobilistes, rentrez Simone au garage. Selon une info de la Voix du Nord, la MEL devrait bientôt proposer une rétribution si vous choisissez un tout autre moyen de locomotion : vélo, métro, bus, trottinette ou gambettes, à vous de choisir.
Depuis 2015, la Métropole européenne de Lille planche sur un tout nouveau projet : le péage positif (A.K.A le péage inversé). Pour faire bref, l'idée est de payer des automobilistes, qui évitent en contre-partie de circuler aux heures de pointes, pour désengorger les routes souvent bouchées.
Comment ça marche ?
Les automobilistes élus par ce nouveau dispositif devront éviter d’utiliser leur véhicule entre sept heures et neuf heures le matin et entre 16 h 30 et 18 h 30 l'après-midi (en prenant les transports en commun, en décalant leurs horaires ou en travaillant à domicile). Pour récompenser cet effort, les automobilistes repentis recevront 2 €, pour un maximum de 80 € par mois, de quoi leur faire perdre l'habitude des trajets en voiture. Mais pas de filouterie possible : dans leur véhicule, un GPS contrôlera le respect de leur engagement et définira la hauteur de leur rétribution en fonction de l'heure et du nombre de déplacements effectués. Bien sûr, en cas de rencard ou de visite chez mamie, la balise sera déconnectable, à tout moment, afin d’assurer le respect de la vie privée.
C'est pour qui ?
Premièrement, il faut emprunter régulièrement l'A1 et l'A23. Puis, être détecté par les caméras de lectures automatisées (rien ne sert de faire votre plus beau sourire, c'est la plaque d'immatriculation qu'elles identifient). Une fois, dans les petits fichiers, les automobilistes éligibles se verront proposer d'intégrer le dispositif pour un an, proposition qu'ils peuvent refuser. En tout, c'est 15 000 conducteurs qui doivent être recrutés par la MEL en 3 ans, avec 5 000 participants chaque année.
C'est pour quand ?
Pour gagner ces deux euros et devenir par la même occas' un expert du réseau Transpole, il faudra attendre jusque fin 2019. La loi d'orientation des mobilités devant d'abord être présentée en novembre au conseil des ministres, puis votée. Une fois le dispositif validé, la MEL devra encore préparer le péage positif pour sa future application.
Et ça coûte combien, cette affaire ?
Pour faire simple, en tout la MEL devra investir un peu moins de 10 millions d'euros sur trois ans pour encourager les 15 000 conducteurs souhaités à délaisser leur Simone. Si on décortique, on a 500 000 euros investis dans la mise en place du dispositif et trois millions d'euros attribués chaque année à la rémunération des automobilistes participants.