Aviscène, l'interne qui raconte la vie au CHU de Lille sur YouTube
Richard Monteil,
3 min de lecture
04 fév. 2019,
Richard Monteil,
3 min de lecture
04 fév. 2019,
Sur YouTube, Aviscène partage ses états d'âme avec humour. Étudiant en médecine, en deuxième année d'internat au CHU de Lille, il fait rire tout en éclairant sur la réalité du monde de la médecine. Qui est-il ? Que veut-il ? Quels sont ses réseaux ? Il suffisait de demander.
"Moi c'est Aviscène" commence-t-il par nous dire. Jusqu'ici, tout va bien. Son nom est inspiré de celui du médecin et philosophe de la Perse antique Avicenne. "Je suis interne en médecine générale, c'est ma huitième année de médecine à Lille". Il poursuit sa présentation, et là ça devient vraiment intéressant : "Je fais des vidéos depuis ma cinquième année, pour relater le quotidien des études en médecine. J'ai commencé par faire des vidéos sur Facebook, et comme ça marchait bien, je me suis lancé sur YouTube pour proposer des vidéos plus élaborées, sous des formats marrants ou sérieux, avec des thématiques liées à la médecine ou des sujets qui s'en rapprochent."
Aviscène a 16,5K abonnés sur sa chaîne YouTube et 60K sur Facebook. Il propose plusieurs types de vidéos sur sa chaîne. Parfois on rigole, parfois on compatit, souvent on s'instruit. À la base, faire rire c'était le cœur du projet. Le jeune homme est même monté sur la scène du Spotlight à ses débuts. Aujourd'hui, "c'est compliqué de tout faire, mais ça me plairait de recommencer. Je réfléchis à des formats", confie-t-il.
Après avoir gagné en visibilité, il a commencé à collaborer avec des journaux spécialisés comme What's up doc ou Le Généraliste. En plus de son travail à l'hôpital. En plus du tournage et du montage de ses vidéos aussi. Comment trouve-il le temps de faire tout ça ? C'est apparemment simple, il "anticipe pas mal les choses" même si ça lui est déjà arrivé de "mettre en pause" son activité de Youtubeur. "Ça a pris tellement d'importance que je peux pas trop me permettre de mettre tout ça de côté. Le revers de la médaille c'est que je me repose pas très souvent. C'est très prenant, mais ça me permet de souffler."
Si son public tend à s'élargir, c'est tout de même dans la communauté médicale qu'il est le plus connu. Certains de ses collègues lui ont déjà fait des reproches. "J'essaye de pas y faire attention, parce qu'il y a pas de raisons. C'est des activités parallèles à mon travail, on peut rien me reprocher sur le fond."
"Moi quand je suis à l’hôpital, je ne parle pas de mes activités. Maintenant, les gens me reconnaissent et m'en parlent d'eux mêmes, dans la plupart des cas c'est dans le bon sens". Ses patients l'ont rarement reconnu. En général, quand ça arrive il n'y a "pas de souci car mes vidéos montrent que je suis un gars qui travaille et qui fait de la médecine comme tous les autres médecins".
Aviscène est donc un (futur) toubib avant tout. Mais quand même, on lui a posé la question : pourquoi ne pas privilégier une carrière d'artiste ? "Je ne sais pas si ça se serait développé si j'avais pas fait médecine. C'est vrai que des fois j'en ai marre, mais je serre les dents pour terminer. C'est ce que je voulais faire, et c'est toujours le cas." On résumerait bien ça par un petit "Je panse donc je suis", mais le jeu de mot paraît quelque peu hasardeux.
Pour mieux connaître Aviscène sans passer par la case hosto, vous pouvez liker sa page Facebook ou le suivre sur sa chaîne YouTube.
article écrit
par Richard Monteil