L'Université de Lille met en place des stages croisés pour les étudiants en médecine ou pharma
Richard Monteil,
1 min de lecture
05 fév. 2019,
Richard Monteil,
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05 fév. 2019,
Pour développer l'interprofessionnalité, les facs de médecine et de pharma tentent le crossover. Les jeunes médecins feront des stages en officines et les futurs pharmaciens iront jeter un œil chez les généralistes. En mode "on a échangé les étudiants".
Dès les prochaines semaines, l'Université de Lille compte mettre en place cette nouvelle formule. "L'idée est la suivante : pour tous les pharmaciens en filière officine, deux journées d'observation dans le cabinet d'un généraliste, et pour les internes en médecine généraliste, deux journées d'observation en officine", explique Didier Gosset en bon doyen de la fac de médecine.
Ces incursions professionnelles concerneront près de 100 étudiants en sixième année de pharma et 400 étudiants généralistes en première et seconde année d'internat. Elles permettront aux uns de découvrir les méthodes de travail des autres. Elles seront aussi l'occasion d'établir un dialogue entre les deux professions. Un échange plus profond que l'envoi d'ordonnances par patients interposés.
Si d'autres universités ont déjà tenté l'expérience, celle de Lille est la première à systématiser cette étape dans le cursus des étudiants. Didier Gosset espère "faire tâche d'huile" pour que d'autres universités adoptent cette pédagogie.
Deux jours, ça peut paraître un peu court. C'est quand même "mieux que rien" pour le doyen. Il précise que pour des raisons juridiques, faire plus que deux jours serait compliqué, "les textes ne permettront pas d'aller plus loin". Après tout, en deux jours dans le milieu médical, on peut déjà observer beaucoup de choses.
Au détour d'une interview, on a demandé son avis au Youtubeur Aviscène sur ces stages croisés : « C'est bien de connaitre un peu mieux les professionnels avec lesquels on travaille. Deux jours d'immersion, est-ce que ça apporte quelque chose ? J'en sais rien. Mais ça ne peut pas faire de mal."
article écrit
par Richard Monteil