Relier le centre-ville de Lille à l'aéroport reste un casse tête puisqu'il faut forcément emprunter la route (et donc un véhicule) pour s'y rendre. Et si on y allait par les airs ? Ça peut vous paraître fou mais une étude vient d'être financée par le privé pour étudier cette possibilité.
Depuis que le projet de tram entre Lille et Lesquin est tombé à l'eau pour la MEL, on ne parlait plus vraiment du problème d'accès à l'aéroport du côté du secteur public. Il y a bien eu la création d'une nouvelle ligne de bus par Ilévia en février dernier. Mais ça ne règle pas le problème : le bus emprunte la route, et donc les axes déjà bien engorgés. La peur de voir décoller son avion depuis l'A1 persiste donc.
On était personnellement en train de faire notre deuil d'une alternative pour se rendre à l'aéroport. Et puis voilà que La Voix du Nord balance, début octobre, une info qui n'est pas tombée dans la valise d'une sédentaire : une étude a été lancée pour voir s'il serait possible d'installer des navettes suspendues entre la gare Lille-Flandres et l'aéroport de Lesquin.
Des navettes venues de Lyon
Ceci ne serait pas du tout une blague : le quotidien explique que cette idée fait son petit bout de chemin dans la région depuis déjà un an. Quand la MEL a annoncé que le projet de tram était mort, un architecte lillois a alors proposé une alternative à la métropole : les Supraways de Lyon.
Pas de panique on vous explique : c'est un système de navettes aériennes automatisées qui peuvent transporter des marchandises mais surtout des gens (7 à 9 personnes selon les explications des concepteurs lyonnais sur leur site).
Autres infos glanées, les Supras vont à 50 km/h en moyenne (c'est toujours plus que notre titine dans les bouchons), ne sont pas polluantes et sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Un petit bonheur technologique sur le papier en somme.
En plein étude
Bon, du coup, on les voit quand débarquer à Lille ? Pas de suite, vous vous doutez bien. La Voix du Nord explique que la start-up lyonnaise est montée chez nous pour présenter ses Supraways à la MEL, puis à la région qui ne sont pas contre l'idée.
Mais pour accélerer un peu les choses, le privé est venu donner un petit coup de fouet au projet : le fédération régionale des promoteurs immobiliers s'est engagée fin septembre "à financer l'étude technique du projet".
Une fois celle-ci réalisée, il faudra encore attendre le feu vert de la région qui pourrait aussi y trouver son compte du côté des coûts d'aménagement : "Supraways avance un montant de 8 à 20 millions d'euros par kilomètre contre 25 millions d'euros pour le tramway et entre 100 et 300 millions pour le métro", conclut La Voix du Nord.