En marge du Forum économique mondial de Davos qui s'est tenu en janvier, une association d'étudiants s'est maquée avec des OMG pour établir un genre de classement des écoles de commerce les plus vertueuses écologiquement. Et le Nord est représenté, of course : l'EDHEC et l'IESEG sont de la partie.
On se la refait. Le Forum de Davos, cette année, avait comme grand thème l'urgence climatique. Logique, du coup, que des étudiants s'associent à WWF, Oxfam et UN Global Compact pour établir un classement d'écoles qui change légèrement des classements internationaux. Celui-là ne mesure pas le taux d'excellence, de réussite, ou d'embauche à la sortie d'école, mais l'effort engagé par les 51 plus grandes écoles de commerce du monde en matière d'environnement.
D'ailleurs, ce n'est pas vraiment un classement, mais plutôt une évaluation. Baptisée "Positive Impact Rating", elle note les écoles de commerce selon leur engagement en matière d'économie d'énergie, de développement durable. "Apporter un impact positif pour la société n'a pas été considéré comme le cœur de métier des écoles de commerce, cependant les réclamations pour que cela le soit n'ont eu de cesse d'augmenter tout au long de la décennie précédente comme cela l'a été illustré par les objectifs de développement durable des Nations Unies. Cette nouvelle notation des écoles de commerce répond à ces demandes", détaille l'association.
Les écoles sont ainsi rangées dans différents niveaux, allant de "débutant" à "pionnier". Aucune école n'a atteint le niveau de pionnier. Neuf écoles sont classées dans le niveau juste en dessous, celui des établissement "en pleine transformation". Vingt et une écoles sont classées dans le niveau 3, celui des établissement "en pleine progression". C'est là que l'EDHEC et l'IESEG sont rangées, avec quelques autres françaises (Audencia, Grenoble et KEDGE).
"Finance utile"
Les critères établis pour ce classement ? Un enseignement plus tourné vers l'entrepreneuriat social et solidaire, un partage des bonnes pratiques entre écoles, une suppression de l'utilisation du plastique, ou encore, plus compliqué à mettre en place dans une école de commerce, "arrêter de mettre l’accent sur la maximisation des profits".
L'EDHEC a par exemple accueilli ses étudiants de première année en organisant une journée dédiée à l'urgence climatique. L'école roubaisienne propose aussi un MSc in Global & Sustainable Business et a organisé une conférence, en décembre, sur la "finance utile". Autant de mesures qui, selon le Positive Impact Rating, contribuent à la mutation de l'école.