Le Conseil lillois de la jeunesse et deux assos organisent une grande collecte de protections hygiéniques

Avoir ses règles, c'est quelque chose qui coûte, dans une vie, des milliers d'euros aux personnes menstruées. Entre les serviettes hygiéniques, les tampons, les antidouleurs, les culottes ruinées et tout le tralala : ça coûte une blinde. D'ailleurs, si vous êtes un poil curieux de savoir combien ça a vous coûté depuis le début de vos règles, Le Monde a créé un outil d'estimation. Franchement, ça fout le vertige.

Alors, quand on est en situation de précarité et qu'il faut choisir entre manger ou se payer des protections hygiéniques, le choix n'en est pas vraiment un. C'est pour lutter contre la précarité menstruelle que le Conseil lillois de la jeunesse et Nouvelles Règles ont lancé une grande collecte dans douze boîtes à dons à Lille, fournies par Règles Élémentaires de Lille. On vous les a rassemblées dans une petite carte des familles.

Cette collecte solidaire concerne les serviettes hygiéniques, les tampons et même les cup menstruelles, "même si on privilégie les serviettes hygiéniques, qui sont plus simples à utiliser pour les femmes en situation de précarité", explique Léa Aujal, la présidente de Nouvelles Règles.

Petit ou gros geste

Si vous êtes vous-même en galère mais que vous avez envie de faire un petit geste, sachez que l'asso accepte les petits dons comme les plus gros : "Ça peut très bien être trois protège-slips qui traînent dans le sac à main comme un paquet entier de serviettes", poursuit Léa. Chaque petit geste est appréciable.

Ensuite tous ces dons seront collectés régulièrement et redistribués par les quatorze bénévoles de Nouvelles Règles et par le Conseil lillois de la jeunesse à des femmes en situation de précarité, qu'il s'agisse, par exemple, de femmes à la rues ou de jeunes mamans logées dans des foyers en difficulté.

Nouvelles Règles entend bien aller plus loin : "Sur le moyen et le long-terme, on a envie d'investir dans des protections plus écologiques et plus respectueuse pour la santé des femmes. Ça arrivera quand on aura plus de moyens, indique la présidente de l'asso. Là, on est sur de l'urgence, il faut régler le problème tout de suite."