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Nina Simon.e.s, le nouveau lieu d’accueil, d'info et d’écoute du centre V2

Gaëlle Portenart 0 min de lecture
29 juil. 2020,

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Franchir la porte d'un local pour demander de l'aide, des conseils ou juste une info, ça demande du courage. Neuf associations se sont regroupées pour ouvrir à V2 Nina Simon.e.s., un nouveau lieu d’accueil et d’écoute, coordonné par la direction régionale aux droits des femmes. Pendant le confinement, des lieux d’accueil ont ouvert pour permettre aux personnes victimes de violences de trouver de l’aide. C'était le cas à V2 mais de manière éphémère. Enfin pas tant éphémère que ça puisque depuis le 18 juillet, Nina Simon.e.s. a repris le flambeau dans le centre commercial. C’est un lieu anonyme et sans jugement, pour s’informer, chercher de l’aide ou contacter des associations spécialisées. Des professionnels répondent à vos questions concernant la vie de couple, la sexualité, les droits de la famille... Mais aussi sur les violences conjugales, les agressions sexuelles ou encore la prostitution.

Un lieu multidisciplinaire

Le local, situé juste à côté du Furet et de la porte du Ventoux, a été prêté par Unibail-Rodamco-Westfield, qui participe à la gestion du centre commercial. La façade est jaune et opaque alors n'hésitez pas à jeter un œil car, à l’intérieur, un petit salon et des tables sont à votre disposition, bien cachés des autres visiteurs des galeries du centre. "Ce cadre chaleureux favorise l’échange, et il y a en plus un espace confidentialité" si nécessaire, explique Pauline, travailleuse sociale à SOLFA en permanence.  “Ici, on peut orienter vers l’association qui correspond le plus aux demandes des visiteurs”, complète Solen Garsmeur, juriste au CIDFF Lille Métropole. Chaque jour, deux pros venant des associations partenaires vous attendent. Ils sont formés à répondre à des questions bien précises et leurs domaines de compétences sont aussi larges que ceux des assos participant au projet. La liste est d'ailleurs déjà longue, mais d’autres vont les rejoindre bientôt : 
  • Le planning familial du Nord, pour les questions de sexualité, conjugales
  • SOLFA : Solidarité Femmes Accueil, qui accueille et accompagne les femmes victimes de violences
  • CIDFF, pour les problématiques liées à la famille
  • L’association Louise Michelle, qui accompagne juridiquement des femmes victimes de violence 
  • Itinéraires / Entre actes, pour les questions liées à la prostitution, y compris des mineures 
  • L'Échappée, qui accompagne des victimes de viols et d'agressions sexuelles
  • RIFEN, qui accompagne des femmes noires ou issues de l'immigration sur des questions liées à l’égalité des sexes ou aux mutilations sexuelles
  • J’en suis, J’y reste pour les questions des droits des personnes LGBTQ+
  • Les flamands Rose, qui fait partie du collectif J’en suis, J’y reste et qui aide à l’accompagnement des personnes LGBTQ+ victimes de discriminations.

Un partenariat d’un nouveau genre 

Le lieu est prêté à titre gracieux pendant six mois, le temps de cette première expérimentation. “V2 met aussi à notre disposition ses équipes de sécurité, au cas où”, informe Hindati Simpara, la directrice régionale déléguée aux droits des femmes des Hauts de France. Deux mécènes, La Redoute et Drawer sont également engagés dans le projet et l’ALEFPA, une asso qui travaille dans l’insertion, a aidé à fournir les meubles. “C’est un magnifique travail de collaboration. C’est atypique de trouver autour d'une même table le secteur associatif, privé et les services de l’Etat”, appuie Delphine Beauvais, directrice de l’association SOLFA.  [De gauche à droite : Hindati Simpara - Directrice régionale déléguée aux droits des femmes | Pauline Lombaerde - Travailleuse sociale à SOLFA | Solen Garsmeur - Juriste au CIDFF Lille Métropole | Delphine Beauvais - Directrice de l’association SOLFA - Pôle Violences faites aux femmes ] Ce triptyque privé/public/associatif permet de créer un lieu novateur. Plus qu’un lieu d’accueil pour les personnes en danger, il permet d’informer mais aussi de débattre. Et à peine une semaine d’ouverture, une vingtaine de personnes sont déjà venues.  Ils ne demandent pas le nom, ni le genre, mais les professionnels ont l’impression que plus de femmes s'arrêtent. Ce qui n'empêche pas des hommes de venir prendre aussi le temps de discuter. Pauline a ainsi pu parler de la question du consentement au sein d’un couple marié à un homme qui découvrait Nina Simon.e.s : “C’était la première fois qu’il avait des interlocuteurs vers qui se tourner”. Les permanent.e.s sont tous et toutes des volontaires des différentes assos partenaires : "C'est un métier où on se sent utile et on ne chôme pas", confie Solen. Nina Simon.e.s est ouvert du mardi au samedi de 10 à 19 heures dans la galerie de V2, au premier étage, porte du Ventoux. Vous pouvez aussi les contacter via leur page Facebook.
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article écrit
par Gaëlle Portenart

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