C'est l'été, on est en manque de festoches, de concerts et de grosses accolades entre potes. Mais il va falloir continuer à se montrer prudents, distants et à s'amuser masqués encore quelques mois : les cas de covid chez les jeunes sont en très forte augmentation dans le secteur. Et non ce n'est pas à prendre à la légère selon le chef des urgences du CHU de Lille.
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On est actuellement à 38,1 cas de covid pour 100 000 habitants sur le territoire de la métropole lilloise. C'est inquiétant (le seuil d'alerte est à 50) mais "on ne peut pas parler de seconde vague ou même de vaguelette", annonce le Dr. Patrick Goldstein, chef du pôle des urgences au CHU de Lille et du SAMU du Nord. Car l'hôpital est loin d'être surchargé de cas graves de covid pour le moment."On observe surtout une augmentation des cas positifs au coronavirus chez les sujets jeunes qui n'ont généralement pas besoin d'être hospitalisés. Ils voient leur médecin traitant, se font diagnostiqués, traités et s'isolent pendant 14 ans jours chez eux."
Mais... Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle. Déjà parce que beaucoup de jeunes peuvent aussi présenter des facteurs à risques et donc développer des formes graves. Ou même ne présenter aucune comorbidité, attraper le covid et atterrir quand même en réanimation. "Même quand on a 20 ans, il faut tout faire pour ne pas l'attraper, martèle Patrick Goldstein. Ce n'est pas une maladie comme les autres et on ne mesure pas encore toutes les séquelles qu'elle laisse derrière elle. On parle même aujourd'hui de syndrome post-covid."
Ce qui met à mal la fameuse stratégie de l'immunité collective mise en avant par certains médecins : elle consisterait à laisser les jeunes se contaminer entre eux à condition qu'ils ne côtoient pas les autres tranches d'âge et les personnes à risques. Pour Patrick Goldstein, c'est juste insensé. Déjà pour la raison évoquée précédemment. Ensuite pour le simple fait que "cloisonner la société française selon les âges sur plusieurs mois - car ça va encore durer plusieurs mois - est juste intenable. Il y aura forcément des passages entre les personnes à un moment donné si le nombre de cas de covid continue à augmenter. C'est mathématique."
Voilà pourquoi les règles de sécurité sanitaires comme le port du masque et la distanciation sont d'autant plus prônées dans les zones à forte densité. S'amuser oui, recommencer à aller se cultiver oui, continuer à avoir une vie sociale oui. "Mais en faisant attention encore quelques mois et en adaptant notre vie sociale. Sinon ce sera le reconfinement."