Cette semaine, ouvrez les yeux et ne succombez pas tout de suite au sommeil, car vous pourriez louper une pluie d'étoiles filantes, rien que ça. Comme tous les ans, la période du 11 au 13 août est la période idéale pour observer les Perséides, les poussières de météorites.
Les Perséides, en réalité, c'est le terme qui désigne les étoiles filantes, qu'on aperçoit chaque année aux environs du 12 août. Lorsque le ciel s'assombrit, un essaim de météorites (les étoiles filantes donc) fendent le ciel. Et elles s'appellent Perséides, tout simplement car elles semblent venir de la constellation de Persée, qui forme, en gros, un Y inversé lumineux.
Le phénomène atmosphérique se déroule tous les ans car, au mois d'août, la Terre traverse un nuage de particules (des poussières). Elles filent et se désintègrent dans l'atmosphère, à plus de 30 km de nos têtes, et leur vitesse peut dépasser les milliers de kilomètres par heure. Pour la faire simple, ces poussières proviennent d'une comète, qui n'est autre qu'un gros bloc de glace de l'espace. Celle-ci porte le doux nom de Swift-Tuttle, et on la croise tous les 130 ans. La dernière fois, c'était en 1992, et si vous avez loupé le coche et que vous connaissez une longévité incroyable, vous pourrez la voir en 2126. Si la comète est plutôt rare à observer, il est plus facile de remarquer son nuage de poussières, sur lequel on tombe chaque été.
Sinon, n'ayez pas peur, "il est improbable que la comète percute la Terre", indique André Amossé, responsable de la médiation au planétarium de Villeneuve-d'Ascq et président de l'association Jonckheere, les amis de l'Observatoire de Lille. Avec un peu de chance (et un bon sens de l'observation), on peut ainsi voir passer 100 étoiles à l'heure. Sinon, deux étoiles en cinq minutes, c'est déjà pas mal.
Des étoiles plein les yeux
Alain Vienne, le directeur de l'Observatoire de Lille, recommande de "s'installer sur une chaise longue, regarder à l'œil nu dans la direction de la constellation de Persée, et dans un champ très large, car elles traversent tout le ciel. Il ne faut pas regarder dans un télescope, au risque de ne pas les voir", ajoute t-il. Et André Amossé précise qu'il vaut mieux s'éloigner de la ville, et "attendre le milieu de la nuit, vers deux heures du matin, qui correspond au moment où elles apparaissent le mieux". À condition qu'il n'y ait aucun nuage évidemment.