Pour le second épisode de notre série Slow Fashion, on va découvrir le travail de Margaux, qui a crée le blog Couture Débutant destiné à ceux qui souhaitent s’initier à l’art de la couture, ainsi que le site de vente Petit Patron. C’est pas tout : elle a récemment lancé avec son associée la mercerie en ligne Atelier Neko, basée à Bois-Grenier, qui propose du matos fabriqué de manière éthique.
La fast fashion, ou l’industrie de la mode dans les grandes chaînes de magasins telle qu’on la connaît aujourd’hui, ça pollue. Beaucoup. Selon la WWF, environ 1,7 million de tonnes de CO2 est rejeté chaque année par l’industrie textile. La slow fashion, c’est vouloir trouver un modèle alternatif. Après un diplôme à ESMOD à Roubaix, Margaux travaille plusieurs années dans la mode, et en sort “dégoutée” : ce système “pousse trop à la consommation”, pour elle. Pendant ces dernières années dans ce monde, elle lance son blog Couture Débutant qui propose des tutos et des conseils aux couturiers-rières en herbe.
Coudre et consommer mieux
La passion de la couture, elle l’a depuis toujours. Au début, elle aimait faire des vêtements inspirés par la culture pop japonaise, un style alors introuvable en magasin. Maintenant, c’est une nouvelle façon de consommer. “Je fais la totalité de mes vêtements depuis 4 ans” précise-t-elle, les seules exceptions étant des pièces “techniques“, comme un manteau pour les climats extrêmes. Au début, c’est comme un défi qu’elle a lancé son blog, créé pour partager sa passion pour la couture en proposant des tutoriels et des patrons destinés aux grands débutants.
Sa dernière entreprise rejoint ce côté écolo : Atelier Neko, que Margaux viens de lancer avec son associée Charlotte (la créatrice de Mimi & Cookie, une boutique de vêtements bio pour bébé). C’est une mercerie en ligne qui propose des tissus éthiques, pour fabriquer ses vêtements et accessoires de la manière la plus respectueuse de l’environnement possible. Les tissus sont certifiés Ecotex, bio, voire même GOTS. “Même les cartons utilisés pour envoyer les commandes sont réutilisés“, précise Margaux.
La faute aux mauvais patrons, pas aux corps
Fabriquer ses propres vêtements, c’est aussi avoir une garde robe vraiment faite pour sa morphologie. La blogueuse se décrit elle-même comme une femme “pulpeuse” : “Ils n’ont pas conscience de ce dont on a besoin”. Selon elle, un vêtement doit être à la fois esthétique, confortable et pratique, pas seulement l’un des trois. Or, les vêtements grandes tailles ont en général juste des mensurations plus larges que celles des tailles moyennes, sans adaptions supplémentaires. Tous les patrons proposés par sa marque sont pensés pour s’adapter aux morphologies, et non pas le contraire.
Vous pouvez retrouver Margaux sur son blog et sa chaîne YouTube Couture Débutant.