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On sait le dilemme. Idéalement, il faudrait s'empêcher de sortir, de voir trop de monde, de passer une nuit ou deux par semaine à Solfé. Mais il faut aussi socialiser, s'intégrer en cette nouvelle année universitaire, montrer qu'on n'est pas du genre rabat-joie et qu'on aime faire la fête autant que tout le monde. La vie étudiante en 2020, c'est aussi ça : essayer de se protéger et protéger les autres du Covid sans sacrifier sa vie sociale. On en a discuté avec le Dr Anne Capron, médecin à l'agence régionale de santé en charge du contact tracing.
Il est loin le temps où le début de l'année universitaire était rythmé par les soirées d'intégration des écoles et des facs, où on ne se posait pas la question de savoir si c'était
safe ou non de sortir avec cent autres personnes. On y allait - ou non - sans se demander si cette soirée allait être un cluster géant. Bon. Cette rentrée a été légèrement bousculée socialement par une petite saloperie répondant au doux nom de Covid-19. Finis les boites de nuit, les galas, les soirées à 200 où on danse collé-serré avec des inconnus
all night long.
Aujourd'hui, deux alternatives :
les bars, ou les soirées à la maison, en petit comité. On a vu dans un précédent épisode (LIEN) que les gens préfèrent désormais s'inviter chez les uns, chez les autres, plutôt que faire des soirées à l'extérieur. On peut contrôler le nombre de participants, et on a la main sur quelques règles d'hygiène pas dégueu en temps de Covid. Le Dr Anne Capron, de l'ARS Hauts de France nous a aidés à établir une liste de bons conseils à appliquer si vous voulez aller en soirée, et non pas en cluster.
Les amis proches et puis c'est tout
Les soirées à la maison, c'est certainement la meilleure manière de faire, ou en tout cas la moins pire. A condition de respecter certaines règles. "Il faut commencer par être raisonnable, démarre d'emblée Anne Capron. Il vaut mieux inviter ses amis proches, éviter d'être quinze dans un petit espace." Pour rappel, le virus se propage par le biais de gouttelettes expulsées par le nez ou la bouche sur des surfaces inertes ou non. Le risque zéro n'existe pas, mais si les invités ont un espace vital très réduit, il y a des chances pour que le virus se face une joie de circuler de nez en bouche pendant toute la soirée.
Ne pas y aller si on est un risque
"Si on est positif, si on a des symptômes, si on est cas contact, il faut respecter la période d'isolement de sept jours", insiste le Dr Capron. Ça paraît être du bon sens absolu, mais si tout le monde appliquait cette règle, le taux d'incidence - le nombre de cas pour 100 000 habitant - chez les moins de 30 ans (256,6 contre 131,6 pour le reste de la population) serait beaucoup plus bas. "Il y a beaucoup de jeunes supposés être en isolement mais qui continuent de voir leurs amis", rapporte la spécialiste. Même lorsque vous êtes asymptomatique, vous pouvez être contagieux. On dit ça, on dit rien.
Eviter de multiplier les groupes
C'est le principe des bulles de contacts qui est appliqué en Belgique ou au Royaume-Unis. L'idée est très simple : "Il vaut mieux éviter de faire des soirées toute la semaine où on aura été au final au contact de 100 personnes." En fait, l'idée est de limiter le nombre de personnes différentes vues dans une semaine. A vous de vous organiser, mais pour vous donner un ordre d'idée, si vous faites chaque soir de la semaine une soirée différente avec des gens différents, ça ne marche pas.
Rester au même endroit
"Il y a beaucoup de soirées itinérantes, rapporte Anne Capron. Il ne faut pas s'interdire de sortir, mais il ne faut pas non plus faire la tournée des grands ducs." La meilleure solution : "Se fixer à un endroit pour y passer la soirée."
Laver avant le dodo
Si vous êtes l'hôte.esse, la règle est simple : "Il faut laver l'appartement avant d'aller dormir." Les surface et les poignées de portes en priorité. Au delà du plaisir que vous aurez à vous réveiller le lendemain midi dans un salon qui sent bon le vinaigre blanc, vous aurez aussi évité l'installation du Covid chez vous, félicitations. Une règle qui s'associe au reste des habitudes qu'on a tous dû prendre. "On parle ici des règles de distance sociale, de lavage des mains à l'eau et au savon..." Et de préférence, même si vous avez payé une tournée de gel hydroalcoolique, on évite les planches apéro à partager, les grands saladiers de punch, et globalement tout ce qui peut se partager. Pas très convivial, mais vital.
Voilà, vous avez la base pour passer des soirées pas trop risquées. "Il faut en appeler au sens civique de chacun", assure le Dr Anne Capron. Avant de rappeler l'enjeu : "En étant positif, on participe à la circulation du virus, on participe à toucher des personnes à risques, d'une manière ou d'une autre." Et l'ARS détaille ici une liste de bonne pratiques à adopter en soirée.
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