Alors qu'un dépistage ciblé à lieu cette semaine dans les facs de santé avant le début des stages, les chiffres de cas positifs chez les étudiant.e.s augmentent comme ceux du reste de la métropole lilloise. Mais hors de question pour le rectorat et la présidence de l'Université de parler de "fermeture de campus" ou d'étudiant.e.s inconscient.e.s.
En une dizaine de jours, le nombre d'étudiants positifs au Covid-19 a logiquement augmenté. De 95, on en compte aujourd'hui 321, cumulés depuis le 1er septembre. "
Si on veut parler des cas positifs actuellement, il faut donc ôter ceux qui sont sortis de quatorzaine", précise le président Jean-Christophe Camart.
On est donc probablement entre 160 et 180 étudiants positifs au Covid-19 actuellement."
580 étudiants ont été, ou sont actuellement, considérés comme "cas-contact". Trois "foyers" ont pour l'heure été détectés selon les infos du président de l'Université :
au sein de l'école d'ingé Polytechnique, à l'IAE et sur l'une des facs de santé. Le dépistage ciblé qui est en cours cette semaine pour les 800 étudiants de MED-3, 5e année de pharma et 4e année de chir-dent n'ont rien à voir avec la découverte d'un mini-cluster selon les doyens de ces facs.
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C'est un dépistage ciblé pour ceux qui vont entrer en stage, et qui seront donc au contact de personnes fragiles, d'ici la fin septembre, explique Frédéric Boiron, directeur du CHU de Lille qui s'occupe des prélèvements des dépistages universitaires.
C'est une précaution et on fait ça de manière rationnelle : faire un dépistage massif ne servirait à rien. On sait que le comportement de ces étudiants à l'hôpital sera irréprochable mais on trouve légitime et responsable de faire une espèce de sonde de la situation actuelle sachant qu'ils ont été les premiers à avoir fait leur rentrée et donc les premiers à avoir repris la vie lilloise."
Les étudiant.e.s de ces trois promos ont donc reçu un mail samedi dernier pour les prévenir. Tout se fait sur la base du volontariat et pour ce premier jour de dépistage, "
90% des étudiants ciblés ont répondu présent, sachant que parmi ceux et celles qui ne sont pas venus, on en a qui sont cloués au fond de leur lit, malades", détaille le Dominique Lacroix, doyen de la fac de médecine.
Le prochain grand dépistage ciblé aura lieu le 29 septembre à Cité Scientifique. "
Là où il y a le plus de promiscuité, notamment avec 4 000 chambres d'étudiants à côté. On va là aussi viser les populations les plus à risque", note Didier Gosset, le délégué aux affaires sanitaires. Les détails d'organisation devraient être reçus par les étudiant.e.s dans leur boîte mail.