Recycler des vieux parapluies cassés pour en faire des coupe-vents, il fallait y penser... L'idée a germé à Lille grâce à Claudie, aux manettes de La Petite Boucle. En plus d'être écolo, la marque propose des modèles atypiques, colorés et uniques.
"Je suis originaire de Reims mais j'ai fait mes études à Lille. J'ai vraiment envie d'ancrer mon projet ici", confie Claudie Chevalier, visiblement tombée amoureuse du Nord. À peine diplômée de l'ITEEM, une école d'ingénieurs, elle fonde sa marque d'upcycling. Elle récupère les parapluies abîmés et les transforme en coupe-vents.
"L'idée m'est venue lors d'un week-end pluvieux avec des amis au Luxembourg". Qui n'a jamais eu son parapluie retourné après une énorme bourrasque ? Plutôt que de s'en débarrasser, la jeune fille de 22 ans a décidé d'en faire la matière première de ses coupe-vents. En gros, on garde le même usage grâce à ce tissu déperlant, mais sous une forme différente, plus pratique et stylée. Ça s'appelle l'upcycling : de la récup' de matériaux usagers pour en faire des produits de qualité supérieure.
Un crowdfunding pour lancer la marque
La Petite Boucle a été officiellement propulsée il y a deux semaines. Il faut dire que la start-up peut compter sur un soutien de taille. Le projet fait partie des 10 retenus par MEL Makers cette année. Ça veut dire que la jeune entrepreneuse est accompagnée par la Métropole Européenne de Lille, qui a donné un gros coup de pouce à la marque en terme de visibilité et de communication.
Mais pour démarrer la première vague de production, c'est sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank que ça se passe. "Pendant encore 18 jours, les gens peuvent acheter des coupe-vents en précommande". Bon, on préfère vous prévenir, vous ne l'aurez pas pour Noël. Il faudra attendre un peu avant d'arborer votre anorak upcyclé dans la rue. Les premiers acheteurs recevront leur colis en janvier, voire février 2021.
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Made in Calais
À La Petite Boucle, rien ne se perd. Les chutes de production des coupe-vents sont récupérées et deviennent des casquettes ou tote bags. Pour l'élaboration de sa première collec', la créatrice de LookBack, une autre marque de textile, a apporté son aide à Claudie. Pour l'étape de la fabrication, direction Calais. On est sur de la qualité et du local puisque les pièces sont cousues par les petites mains d'un atelier employant des personnes en insertion pro.
Côté money, le modèle Zéphyr est à 95€. "On l'enfile par le haut et on peut le replier dans sa poche centrale, comme un kway©". Le coupe-vent Tramontane est un peu plus cher, à 105€ : "Celui-ci est doublé avec un tissu upcyclé en coton. Ce n'est pas encore défini, mais j'utiliserai sans doute du linge de maison comme des draps", détaille l'entrepreneuse, toujours en quête d'idées innovantes. Les deux modèles sont unisexes et existent en plusieurs tailles.
Des collectes pour récupérer les parapluies
Pour perdurer, Claudie a besoin de vos vieux pépins. Il en faut quand même quatre pour réaliser une seule pièce. Du coup, elle a installé deux points de collecte à Lille. Un aux Récoupettes et un autre chez Slowmod. D'autres points devraient naître ces prochains mois. La Petite Boucle est aussi en partenariat avec la Maison Piganiol, la Rolls Royce des parapluies. "Elle installe des parapluies suspendus dans les rues d'Aurillac. Au moment de les décrocher en octobre, ils me les donneront. Ce qui me fera un gros stock de matière première".
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Pour être au courant des actus de la marque, vous pouvez checker sa page Facebook et son compte Insta. Si vous voulez vous débarrasser d'un vieux parapluie, vous pouvez le déposer au 25 Rue Degland ou au 63 rue Pierre Mauroy à Lille.