Article sponsorisé @ARS_Hauts_de_France
Vous la sentez bien, cette fois. Le goût et l'odeur de clope commencent à vous saouler, et puis ça coûte vraiment trop cher. Vous ne l'aimez plus autant qu'avant, votre cigarette. On vous conseille de sauter sur l'occasion qui se présente à vous : en novembre démarrera le mois sans tabac, une opération qui invite les gens qui le veulent à arrêter de fumer pendant un mois complet. Parce que c'est plus simple de se motiver ensemble que chacun dans son coin. L'occasion aussi de se rencarder sur les armes qui s'offrent à vous pour vous aider à tenir. Là, on va vous parler des substituts nicotiniques.
Vous savez ce qui vous rend accro à la clope ? Yes : la nicotine, qui va aller déclencher la sécrétion de dopamine, hormone de plaisir et de récompense, dans votre cerveau. Du coup, quand vous décidez d'arrêter de fumer, votre ciboulot ne comprend pas du tout pourquoi il ne peut plus, littéralement, avoir ce petit plaisir quotidien. "
Nous ne sommes pas égaux devant la dépendance, reconnaît Maryse Thelliez, infirmière dans le service tabacologie de l'hôpital de Cambrai.
Ça dépend aussi des individus et de leur environnement." Pour autant, lorsque vous décidez d'arrêter de fumer,
les substituts nicotiniques peuvent au moins faire le taf sur le plan de la dépendance physique. "
Ce n'est pas une solution miracle mais une bonne aide, assure Maryse Thelliez.
À condition de trouver la dose qui nous convient."
Goût de fer
Les patchs, les gommes, les sprays nasaux, les "inhaleurs" contiennent tous de la nicotine à différentes niveaux. "Il y a des gros fumeurs à cinq cigarettes par jour, des petits fumeurs à dix cigarettes", avance Maryse Thelliez. Comprenez que certains fumeurs vont allumer dix clopes mais n'en fumeront véritablement que le quart, quand d'autres fumeront l'intégralité de leurs cinq cigarettes. Chaque cas est particulier. "Les patchs, on peut en mettre un ou plusieurs, on peut les porter seulement la journée ou 24h/24, poursuit l'infirmière. C'est une diffusion de nicotine lente. Pour les gommes, les pastilles, l'effet arrive au bout de 15-20 minutes. Et le spray buccal, c'est immédiat, pour le moment de craving [quand vous avez envie de tout casser ndlr.]. Ce n'est pas très bon, ça a un gout de fer, mais c'est très efficace."
Pour déterminer la dose qui vous convient le mieux, vous pouvez faire appel à un tabacologue en appelant le 39 89 (c'est gratos) et obtenir un suivi en fonction de vos besoins. "L'enjeu, c'est vraiment de trouver la bonne dose, confirme Marie-Ange Testelin, directrice de Hauts-de-France Addiction et ambassadrice du Mois sans tabac. En sous-dosage, on est énervé, on a envie de trop manger, et en surdosage, il n'y a aucun risque mortel, mais on a des nausées, on ne se sent pas bien. C'est vraiment le rôle du tabacologue de déterminer à quel moment on met le cerveau en situation de plaisir de défume." Et l'autre avantage à être suivi, c'est que tout un arsenal de substituts nicotiniques est remboursé à 65% par la Sécu, sur prescription.
De deux maux le moindre
Et si on remplace la clope par la cigarette électronique ? "De deux maux, on choisit le moindre", philosophe Maryse Thelliez. "Ce qui provoque des cancers du poumon, ce sont les 4000 substances nocives contenues dans la fumée du tabac, enchaine Marie-Ange Testelin. La fumée de la cigarette électronique contient des particules fines, mais pas de monoxyde de carbone." Les effets sur le long terme sont encore méconnus, et la clope électronique ne sera pas considérée comme un substitut nicotinique. Mais si l'arrêt de la cigarette passe par là, Maryse Thelliez n'y voit pas d'inconvénient.
Si vous voulez participer au Mois Sans Tabac, on vous conseille de vous rendre sur le site de Tabac Info Service pour vous inscrire. Vous recevrez un kit d'aide à l'arrêt dans les jours qui suivent, et via l'application dédiée (dispo sur Android et iOS), vous serez coaché tous les jours, ce qui est pas mal quand on veut se lancer.
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