Maraudes, distributions de repas, ateliers collectifs, accueil de sans-abris dans un local tout neuf... Avec le confifi de mars, puis de novembre, L'île de Solidarité ne chôme pas et multiplie les initiatives. L'asso lilloise intervient auprès des personnes à la rue depuis 2011. Là, pour faire face au nombre toujours plus élevé de bénéficiaires, elle a surtout besoin de dons de denrées alimentaires pour mener au mieux ses missions.
L'île de Solidarité compte quand même 250 bénévoles. C'est ce qui lui permet de mener autant d'actions à Lille, six jours sur sept. "Nous faisons essentiellement des maraudes alimentaires et sociales, trois ou quatre fois par semaine", lance le numéro un de l'association, Benaissa El Hamdani. Et chaque dimanche soir, les bénévoles se donnent rendez-vous place François-Mitterrand, à côté d'Euralille, pour distribuer des repas chauds à ceux qui en ont besoin. Il y a 200 bénéficiaires toutes les semaines. Ça peut parfois même monter jusqu'à 300. Voilà ce que répond Benaissa quand on lui demande ce qu'il distribue aux sans-abris : "Beaucoup d'amour déjà. Un foodtruck vient nous aider sur place et on propose plusieurs plats pour que chacun choisisse ce qu'il veut. Ce n'est pas parce qu'on est à la rue qu'on doit tout accepter et ne pas avoir le choix". Un repas complet est donc offert, de 19 h 30 à 21 h 30, avec dessert et boisson chaude. En ce moment, vu qu'il commence à faire frisquet, des bonnets et des gants peuvent aussi être donnés.
Un appel aux dons
Sauf que pour récolter un max de denrées alimentaires nécessaires à ces repas, le collectif needs you. L'île de Solidarité bénéficie de dons de commerçants et récupère des invendus de supermarchés. Mais surtout, elle a besoin de dons de particuliers, comme vous et nous. La priorité, "ce sont les denrées non périssables, avertit Benaissa. Des tartinables pour faire les sandwichs, des boîtes de thon, des conserves, des bouteilles d'eau ou aussi des produits d'hygiène, mais en portions individuelles." Oui parce que ce n'est pas hyper pratique de se trimbaler un énorme flacon de shampoing avec soi. En fait, les bénévoles s'adaptent le plus possible aux besoins des personnes à la rue.
De plus en plus d'étudiants précaires
En plus du nombre grandissant de personnes sans domicile fixe, ce qui alerte particulièrement Benaissa, c'est la précarité des étudiants. Ils sont beaucoup à galérer pour manger correctement. "Ça concerne notamment des étudiants non boursiers qui, sans leurs jobs, n'ont pas de rentrée d'argent. Certains viennent aux maraudes mais n'osent pas dire qu'ils sont étudiants. Pour préserver leur dignité, on intervient sur quelques résidences et aussi dans les facultés", raconte le Lillois, qui affirme que 3 000 étudiants seraient concernés dans la métropole. Cette précarité s'accroît avec le confinement.
Un accueil de jour
Depuis mars, le collectif a pignon sur rue et a ouvert son accueil de jour au n°50 du boulevard de Strasbourg, tout prêt du métro Porte d'Arras. Un lieu avec des toilettes, des douches, où les sans-abris peuvent prendre un petit déj' et recharger leur téléphone. "Ils peuvent être aidés administrativement et orientés. On tente de créer une inclusion sociale avec des activités collectives, comme des jeux de société. On organise aussi des ateliers, qui permettent à certaines personnes de sortir de leur timidité et de leur isolement", explique le président de L'île de Solidarité. Histoire de financer toutes ses actions, l'asso repose essentiellement sur la générosité de ses donateurs. Donc si jamais vous voulez faire une bonne action et donner quelques euros, c'est sur Hello Asso que ça se passe.
La distribution des repas se fait les dimanches de 19 h 30 à 21 h 30, place François Mitterrand. Pour donner des denrées alimentaires, n'hésitez pas à contacter L'île de Solidarité sur sa page Facebook ou son compte Insta. Vous pouvez aussi faire un tour sur le site.