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Démolie ? Sauvée ? À la Catho, la fin de vie à épisodes de la chapelle Saint-Joseph

Lucie Delorme 3 min de lecture
13 nov. 2020,

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C'est le dossier de la perpétuelle dernière chance. Dans le grand chantier qu'a engagé Yncrea est prévue la démolition de la chapelle Saint-Joseph, édifice du XIXe siècle vieillissant et mal entretenu. Depuis mai dernier, une asso de sauvegarde du patrimoine essaie d'empêcher cette démolition. Et vient d'essuyer un revers.

Attention, histoire à épisodes. Le premier arrive en mai. L'association Urgences Patrimoine, basée dans l'Yonne et présidée par Alexandra Sobczak, découvre avec effroi que l'édifice de la rue Colson va être détruit pour laisser la place à la construction d'une serre destinée aux élèves d'Yncrea (regroupement des écoles ISEN, ISA, HEI, en passe de devenir Junia). Une pétition est lancée, et un courrier part à destination du ministre de la Culture de l'époque, Franck Riester. Ce dernier réagit rapidement et donne un sursis à la chapelle en demandant à Yncrea de retarder la démolition en attendant de voir s'il ne serait pas possible de trouver une solution alternative. L'asso d'Alexandra Sobczak remporte cette première manche.

Remaniement

Voilà le deuxième épisode qui arrive en juillet : si vous vous souvenez bien, Emmanuel Macron a procédé à un petit remaniement ministériel. Franck Riester a laissé son siège à Roselyne Bachelot, qui logiquement a repris le dossier de la chapelle Saint-Joseph. Urgences Patrimoine s'attend à ce que la bonne volonté de Franck Riester soit transférée à Roselyne Bachelot comme tout le reste.

Mais pouf, troisième épisode : le 20 octobre, le directeur des patrimoines, dépendant du ministère de la Culture, adresse un courrier à l'architecte Etienne Poncelet qui roule pour l'association. Cette lettre annonce que le ministère n'a pas l'intention d'appuyer la mise sous protection de l'édifice. L'idée aurait été de placer la chapelle en instance de classement aux monuments historiques, ce qui aurait permis de retarder au maximum la démolition, voire de l'annuler si décision était finalement prise d'inscrire ou de classer le bâtiment.

La lettre ministérielle coupe court à toute velléité de sauvetage. Voilà, affaire conclue, Yncrea est dans son bon droit et a l'autorisation expresse du ministère de procéder à la démolition.

Recours et lettre à Emmanuel Macron

Sauf qu'Alexandra Sobczak et son asso sont coriaces et n'ont pas l'intention d'abandonner. Voilà l'épisode 4 qui arrive : "On dépose un recours", annonce Alexandra Sobczak. L'association conteste la lettre du ministère et dépose donc un recours au tribunal administratif de Lille pour faire annuler la décision. Et une lettre à Emmanuel Macron, signée des membres de l'association, de Stéphane Bern et de l'ex-candidate En Marche à la mairie de Lille, Violette Spillebout, a été rédigée en parallèle. C'est d'ailleurs cette dernière qui se chargera de l'envoi de la lettre au chef de sa majorité.

En attendant, ni le recours déposé ni la lettre au chef d'Etat n'empêcheront Yncrea de lancer les travaux de démolition, qui devraient se dérouler pendant des vacances scolaires pour éviter de déranger les collégiens voisins pendant leurs cours. "Yncrea ferait mieux d'attendre un peu, parce que si on gagne notre combat et que la chapelle est inscrite aux monuments historiques, il faudra la reconstruire à l'identique", alerte Alexandra Sobczak.

On a envie de dire qu'il reste des épisodes à écrire à cette histoire.

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par Lucie Delorme

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Tag : Lille


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