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La FAEL a sorti les résultats de son enquête sur les conditions de vie des étudiant.e.s de la métropole lilloise

Justine Pluchard 2 min de lecture
17 nov. 2020,

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La Fédération des Associations Etudiantes de Lille (FAEL) a bossé sur la précarité étudiante et a construit un questionnaire qu’elle a diffusé durant tout l'été. Plus de 3000 étudiant.e.s ont pris le temps d'y répondre et les résultats de l'enquête vont être présentés ce vendredi à la présidence de l'Université de Lille.

Cette année a été bien compliquée pour les étudiant.e.s. Au delà du simple fait de voir les campus fermés dès le printemps dernier, la rentrée s'est, elle aussi, faite de manière inédite avec le distanciel comme nouveau camarade de cours. Problème de concentration, de matos, de motivation, d'encadrement... Certain.e.s ont aussi subi un isolement prononcé, une précarité énergétique et alimentaire sans précédent ou encore la perte de pas mal de revenus à cause de stages ou de jobs étudiants perdus.

En lançant son enquête au début de l'été, on en était qu'à la fin du premier confinement et la FAEL savait déjà que la précarité étudiante s'était creusée. "Certains problèmes étaient déjà présents avant le confinement mais celui-ci en a aussi exacerbé d'autres, on a pu le voir à travers les chiffres", analyse Zacharie Sadek, ex-vice-président de la FAEL qui s'est chargé de traiter les réponses de cette enquête.

Les chiffres sur la santé psychologique et mentale sont par exemple assez édifiants : plus de 60% des étudiant.e.s qui ont répondu se sont déclaré.e.s déprimé.e.s à certains moments, près de 70% sont épuisé.e.s et plus de 79% affirment être stressé.e.s. Plus de 15% se sentent seul.e.s ou isolé.e.s socialement, au point que plus d'1/4 annoncent ne pas pouvoir compter sur quelqu'un en cas de problème. On est loin de la prétendue "insouciance de la jeunesse".

Des aides qui existent... mais pas connues

L'autre chiffre qui nous a sauté aux yeux en lisant les résultats de l'enquête, c'est le peu taux d'étudiant.e.s qui sont au courant des aides ou des services mis à leur disposition : 76,9% des 3058 étudiant.e.s questionné.e.s ne savent pas que des épiceries solidaires (qui leur sont destinées) existent sur les plusieurs campus lillois. Et plus de 16% des étudiant.e.s les plus précaires (avec moins de 300€/mois) ne connaissent pas l'ensemble des aides dont ils peuvent bénéficier comme l'ASAA, l'ASAP ou encore l'AILE.

"C'est un manque de communication, tout simplement. Ce n'est pas normal que les étudiants n'aient pas toutes ces informations dès leur arrivée sur le campus. Des choses existent déjà mais à quoi bon si les premiers concernés ne le savent pas ?", ajoute Zacharie qui va donc présenter l'ensemble de ces chiffres ce vendredi à la présidence de l'Université de Lille. "On veut donner des pistes de travail mais on voudrait également reproduire cet exercice pour voir justement l'évolution au fil des années et continuer d'orienter l'Université sur les problématiques actuelles de ses étudiants."

Si vous voulez lire l'enquête dans sa globalité, c'est par ici :

article écrit par Justine Pluchard

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