Des pâtes à tartiner artisanales, il y en a de plus en plus (et tant mieux). Autant d'alternatives aux produits pleins d'huile de palme, ça fait toujours plaisir. Dans la métropole lilloise, une marque a émergé il y a trois ans : le Comptoir de mon enfance. Une délicieuse régression.
Remember : c'était un jour où vous n'aviez vraiment pas aimé les betteraves de la cantoche à midi, et en sortant de l'école, vous aviez l'impression que si vous ne mangiez pas dans la minute, vous alliez tomber d'inanition. Une journée de classe dans les pattes, l'estomac tordu de faim. Puis vous vous installiez bruyamment à la table de la cuisine, et votre mère/père/nanny vous tendait une tartoche généreusement recouverte de pâte de noisettes. Et vous aviez l'impression de revivre.
Pour les lettré.e.s, on appelle ça communément une madeleine de Proust, rapport à un certain Marcel qui aurait, en croquant dans une madeleine, subit une petite remontée sucrée de souvenirs d'enfance. Quand on tape dans la pâte à tartiner du Comptoir de mon enfance, il peut se passer le même phénomène. Il faut dire que Françoise Hardy (aucun lien, fille unique), quand elle a imaginé la première recette, s'est elle-même inspirée de son enfance. "Je suis une pure Nordiste, je viens de la vallée de la Lys. Et je viens d'une grande famille, j'ai sept frères. On a toujours cuisiné."
58% de noisettes
La Nordiste travaille longtemps dans l'événementiel, jusqu'au jour où elle prend du temps pour s'occuper de sa mère malade. L'occasion pour elle de larguer son ancien job et de se reconvertir. "J'ai eu envie de lui rendre hommage en faisant des recettes familiales." Et puis Françoise est une épicurienne, une grande gourmande. Elle imagine une pâte à tartiner artisanale avec que des bonnes choses dedans : "Il y a 58% de noisettes, du lait, et du sucre." Et c'est tout, pour la recette initiale, appelée la Déesse Lilloise. "Pas d'OGM, pas de conservateur, pas d'huile de palme", assure-t-elle. Et pas de chocolat non plus.
Avec cette base, Françoise a imaginé 42 recettes qui s'accorderont avec tous les palais. Citron, framboise, caramel au beurre salé, chocolat au lait, chocolat noir, nougat... Tout est fait maison, dans une machine qu'elle est allée récupérer elle-même en Italie. Vous pensez bien, grands princes comme on est, qu'on s'est dévoués pour goûter (la recette noisettes et chocolat au lait). "Souvent, les gens ont pour réaction de dire "wahou!" quand ils goûtent pour la première fois", s'amuse Françoise. On confirme : le goût est tout à fait incomparable avec une pâte à tartiner industrielle. On sent tout : noisette, pas trop de sucre, le chocolat tout doux...
Si vous voulez vous dévouer, vous aussi, la pâte à tartiner se trouve dans plusieurs commerces de la métropole comme O'Terra Saint-André, Esprit Primeur (rue du Molinel), Mon petit Fermier, et dans les enseignes Match. "Il est aussi possible de commander en click and collect dans la boutique acolée à notre laboratoire à Roncq", précise Françoise.
Des infos pratiques. Le Comptoir de mon enfance a un site internet et des réseaux sociaux : Facebook et Instagram. Et si vous voulez vous rendre dans la boutique (sur RDV en click and collect), il faut aller à Roncq, 301, rue de Lille.