A la clinique juridique, les étudiant.e.s en droit offrent de l'info juridique gratuite aux Lillois.es
Justine Pluchard,
3 min de lecture
17 avr. 2021,
Justine Pluchard,
3 min de lecture
17 avr. 2021,
Il y a trois ans, des étudiant.e.s de la fac de droit à Lille créaient la première clinique juridique de la ville. Un endroit pour faciliter l'accès au droit à tou.te.s, mais aussi un super exercice pour ces jeunes qui veulent pratiquer le droit. Avec le regard aiguisé d’un.e avocat.e bénévole, ils écoutent et informent gratuitement les Lillois.es qui en ont besoin.
On peut tou.te.s se retrouver un jour ou l'autre face à un problème d'ordre juridique. Un souci avec son proprio, son employeur ou pour une séparation. Sauf que le monde de la justice peut faire peur aux novices. "Le jargon juridique peut aussi être un vrai frein parfois, explique Sarah Zerouali-Ducrocq, la présidente de la Clinique. On va pas mal vulgariser lors de nos entretiens et ça nous tient à cœur de donner un accès au droit à vraiment tout le monde : peu importe la nationalité, la profession, l'âge ou encore la langue."
Aujourd'hui, la clinique compte pas moins de 180 étudiant.e.s, en droit qui peuvent s'inscrire à partir de la L3 dans l'asso. "On est répartis entre sept à huit pôles différents selon les besoins et les années." Vous avez par exemple le pôle du droit du travail, un autre pour la santé et le handicap ou encore celui de la famille.
Pour les étudiant.e.s, c'est un enrichissement ultra-précieux : ils font face à la vraie vie des vrais gens, et non à des cas inventés. Et comme ils sont épaulés à chaque fois par un.e avocat.e bénévole, chaque cas est étudié avec un double regard sur le dossier. En trois ans, la Clinique a gagné en crédibilité et peut même désormais faire partie intégrante du cursus universitaire en droit via l'UE "projet de l'étudiant".
Si un jour vous rencontrez un souci juridique et que vous avec besoin d'infos, voilà comment marche un entretien à la clinique :
Attention, il n'y a ni suivi de dossier, ni conseil juridique donné. Pour ça, il faut ensuite prendre rendez-vous avec un.e avocat.e. "C'est la différence entre l'information et le conseil juridique, explique Sarah. Nous, on donne toutes les cartes pour que la personne puisse y voir le plus clair possible. Mais on n'est pas habilité.e.s à conseiller ou à suivre un cas de bout en bout." La Clinique peut en revanche être une première étape qui peut pas mal rassurer, voire être un "sas de décompression" pour certaines personnes qui ne savent juste pas par où commencer avec leur problème.
Si le cas est urgent, les clinicien.ne.s vont directement rediriger vers la maison des avocats. Depuis janvier 2021, 50 cas ont déjà été traités par la Clinique.
Dans la vie sans Covid, la Clinique a des permanence le jeudi aprem et le samedi matin à la fac de droit de Lille, au 1 place Déliot. En ce moment, les permanences sont forcément plus flexibles en visio et ne se limitent donc plus à ces deux jours. Si vous voulez prendre rendez-vous ou juste vous renseigner, ça se passe donc sur le site de la clinique ou via la page Facebook.
article écrit
par Justine Pluchard