Les clichés qui entourent l'eau de la région ont la peau dure
Mathilde Dolinger,
3 min de lecture
07 mai 2021,
Mathilde Dolinger,
3 min de lecture
07 mai 2021,
Le ou la client·e commande un article mais n’a pas de droit de regard sur la publication avant parution. C’est nous qui produisons le contenu pour en contrôler la qualité, le ton et l’éthique.
Pour en savoir plus, c'est ici
On a tous des idées préconçues sur l'eau potable, celle qui sort du robinet et que beaucoup évitent de boire parce qu'elle n'aurait pas bon goût, ou serait de l'eau des toilettes recyclée. On a fait le point sur les grands clichés sur l'eau de la région avec Cathy Celary, de l'Agence de l'eau Artois-Picardie.
Vous ne buvez que de l'eau minérale ou de source parce qu'on vous a appris que l'eau du robinet n'était pas la meilleure qui soit ? "L'eau est l'un des éléments les plus contrôlés en France", rappelle Cathy Celary d'emblée. A la moindre particule de perchlorate en trop, l'eau n'est pas injectée telle quelle dans le réseau domestique, c'est aussi simple que ça. Pour autant, certaines légendes urbaines persistent.
Comme on aime bien faire des listes, on vous a fait un top 5 :
L'eau potable, c'est de l'eau de nappes phréatiques (on y reviendra) et de rivières puisée. Vous pensez bien qu'elle va se faire filtrer et nettoyer bien comme il faut avant d'être envoyée dans le réseau domestique. Le chlore est là pour désinfecter l'eau, et n'est pas injecté à des doses trop fortes. Magie de la science : si vous mettez votre carafe au frigo pendant une petite demi-heure, le goût de chlore disparaitra.
Le calcaire, c'est pas le top pour votre bouilloire ou votre lave-linge, on est d'accord. Mais pour votre corps, en revanche, c'est un très bon élément. Le calcaire fournit une bonne dose de calcium et de magnésium, deux éléments dont vous avez absolument besoin. Vous pouvez donc faire l'économie des billes de céramique ou du charbon que vous avez mis dans votre carafe. Ils suppriment des trucs importants.
Aussi cool que ça puisse être, les nappes phréatiques ne sont pas de grandes étendues d'eau souterraines avec stalactites et mystère. Non. Imaginez plutôt une grosse éponge dans le sol, vous vous rapprocherez plus de la vérité.
Heureusement que non. L'ordre des chose est le suivant :
On la tire au robinet, dans notre douche, nos cabinets. Ce qui en ressort, ce sont nos eaux usées, qui vont donc se faire nettoyer à la station d'épuration. Et ces eaux toutes propres sont ensuite relarguées dans la nature. Voilà, c'est quand même plus sain.
En fait, non. L'eau potable est gratuite. C'est le service qu'on paie : son acheminement à votre réseau domestique et le traitement de vos eaux usées. L'eau est un bien public. Donc si vous regardez les chiffres, le traitement d'un mètre cube d'eau vous coûte entre 2,50 euros et 6 euros. Quand vous comparez à l'eau en bouteille, il y a une légère différence.
Sinon, pour préparer l'avenir correctement, l'Agence de l'eau organise une grande concertation des habitant·e·s de la région sur leur rapport à l'eau. Si vous voulez tout savoir, c'est dans le cadre de la construction du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux. Vous donnez votre avis, vous posez vos questions, vous donnez vos inquiétudes et vos remarques sur le site dédié à cette cause, et tout cela sera pris en compte dans la construction du schéma directeur, qui donnera les grandes orientations dans la gestion de l'eau dans la région pour les prochaines années.
Article sponsorisé @Agence de l'eau
article écrit
par Mathilde Dolinger