Rue d'Amiens, la mercerie Fanfreluches liquide son stock avant fermeture définitive

"Je me souviens bien. Je venais acheter du fil pour faire la robe de mariée d'une amie. Je suis sortie de là en me disant que j'allais racheter la boutique." C'était en 2004. Hélène Huart, couturière et dentelière de formation, se lance dans la modernisation de Fanfreluches, rue d'Amiens. "Je voulais tenir la boutique en bas et avoir mon atelier de création à l'étage." Mais la mercerie prend du temps. "Je n'ai jamais pu continuer à créer."

Déjà en 2018, Hélène avait lancé une bouteille à la mer pour trouver un repreneur ou une repreneuse, sans succès. "Je ne voulais pas que la boutique ferme, elle existe quand même depuis 60 ans." Le truc, c'est qu'elle rêve de retourner à son premier kiff, la couture.

"J'ai deux projets : je vais upcycler des vêtements d'occasion pour enfants pour commencer." La marque ZoéMimus, mêle créations et surcyclage ou transformation de pièces de récup'. "Et je suis passionnée de corsetterie, ajoute Hélène. Je veux créer mon entreprise pour travailler pour les cabarets, les spectacles burlesques. Je me donne un an pour lancer ma marque."

En attendant, Hélène se donne jusqu'à début juillet pour dire au revoir à sa boutique. "Je ne veux pas partir en douce, je veux que les client·e·s puissent venir encore." Pour liquider son stock, elle propose des réducs par piquées des hannetons. Le -50% sur les boutons et une bonne partie des ganses fait plaisir, tout comme les petits prix sur les fermetures éclair. Elle a encore un bon stock de boucles de ceintures vintage, si ça vous intéresse.

Début juillet, une équipe de tournage prendra la boutique comme décor pour une scène. Puis Hélène fermera et aura tout loisir de se consacrer à la couture. Quant au local, terriblement bien placé, il sera remis à neuf et loué d'ici 2022. On vous tiendra au courant.

Si vous avez un projet couture en cours ou juste un bouton à recoudre, rendez-vous chez Fanfreluches, au 34, rue d'Amiens, du mardi au samedi.