Le centre Oscar-Lambret sort une web-série pour alerter sur le dépistage féminin
Jean Duquesne,
3 min de lecture
11 juin 2021,
Jean Duquesne,
3 min de lecture
11 juin 2021,
Ce n'est pas parce que le Covid s'est pointé dans nos quotidiens que les autres maladies ont disparu. Pour briser les tabous et inciter les femmes à se faire dépister, le centre Oscar-Lambret sort "Nos Chères Collègues", une web-série, dont le premier épisode sera mis en ligne le 11 juin.
Ce n'est pas parce que le sujet évoque d'éventuelles maladies qu'il ne faut pas en parler de manière décalée. C'est même urgent d'en parler tout court, en fait. En 2020, le centre Oscar Lambret a vu son nombre de patientes déjà prises en charge en gynécologie et en sénologie chuter de 4%. Ce n'est pas tout, le nombre de nouvelles patientes prises en charge a également chuté de 7% en gynéco et 8% en sénologie (maladies du sein).
Du coup, pas de temps à perdre. Dès le 11 juin, le premier épisode de la web-série Nos Chères Collègues va sortir sur la chaîne YouTube et les réseaux sociaux de l'hôpital. Voici ce qu'on pourra y voir :
Chaque épisode dure entre 1 minute 30 et 2 minutes. Dans le premier épisode, deux organes féminins, le col de l'utérus et l'endomètre, sont représentés par des humains et se tapent la discut'. Une façon plus sympatoche d'aborder le sujet, mais qui n'oublie pas pour autant de montrer l'importance d'un dépistage régulier.
"Il y a un problème double. D'un côté, une pandémie qui touche tout le monde et de l'autre, de nouveaux cancers qui ne sont pas diagnostiqués", explique le docteur Hudry, du centre Oscar Lambret. Les confinements à répétition n'ont clairement pas aidé les diagnostics : "Les gens ont eu peur d'être contaminés en venant consulter. Pour le cancer de l'ovaire on a eu 30% de diagnostics en moins", continue la chirurgienne, gynéco, oncologue.
Il est recommandé par le docteur de procéder à un examen clinique tous les ans, pour toutes les femmes âgées de plus de 25 ans. Et si jamais, on file la liste des éventuels symptômes toujours bon à savoir pour soi et les autres :
Vous l'aurez compris, ces signes ne sont que significatifs et l'absence de ces derniers ne doit pas remplacer le dépistage. D'ailleurs, "les femmes sont plus en retard vis à vis de leur santé que les hommes. Elles ont tendance à d'abord mettre en avant la santé de leur entourage", continue le docteur Hudry.
Pourtant, se faire dépister est très simple. Il est recommandé de se rendre auprès de son médecin traitant pour y faire une demande. Sinon, il est bien sûr possible de se rendre directement auprès d'un centre de dépistage si vous en ressentez le besoin.
Pour regarder les épisodes de la web-série, ce sera sur la chaine YouTube du centre ainsi que sur ses réseaux Facebook et Insta.
article écrit
par Jean Duquesne