A Liège, Grand Curtius propose une (grande) virée dans l'Histoire
Mathilde Dolinger,
3 min de lecture
29 août 2021,
Culturons-nous
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Un musée dont le bâtiment est autant chargé d'histoire que ses collections, ce n'est pas commun. A Liège, Grand Curtius est à la fois un pôle muséal et un joyau architectural. On a fait une petite visite guidée du lieu, en bord de Meuse.
Au début du XVIIe siècle, quand on latinisait son nom, c'était à peu près aussi swag que Kanye West qui change son état civil pour "Ye" (true story). Jean de Corte, industriel liégeois, pèse à cette époque sur la ville de tout le poids de la poudre à canon qu'il commercialise jusqu'en Espagne. Il est riche, immensément, et se fait construire un magasin qui a des airs de palais. Quand vous voyez les dimensions et le faste du lieu (qui a besoin de deux cheminées géantes et ornementées dans une même pièce?), vous comprenez que Jean Curtius (voilà le nom latin), ce n'était pas n'importe qui.
Ce lieu, vous pouvez le visiter parce que la ville de Liège en a fait un pôle muséal gigantesque regroupant plusieurs collections. Dans le magasin de feu Jean Curtius se trouve assez logiquement la collection d'armes, l'une des plus grandes du monde. Vous y trouverez les premières armes à feu, les mastodontes des deux guerres mondiales, ou encore les fusils d'assaut encore utilisés aujourd'hui, et produits dans la province de Liège.
Mais ce n'est pas tout. En traversant les jardins, en vous promenant de pièce en pièce, vous explorerez la très belle collection d'arts décoratifs dans des salons d'apparat très bling bling (de l'or du sol au plafond, des grands miroirs, du faste et de la fioriture), et vous pourrez fouler le même plancher que Napoléon : l'empereur, en visite à Liège, a dormi dans ce qui était alors le bâtiment administratif de la ville.
Côté archéologie, vous aurez aussi de quoi vous faire plaisir en admirant des pièces datant du paléolithique, du néolithique et des premiers temps romains : la collection est l'une des plus importantes du pays avec près de 15 000 pièces. Puis vous pourrez faire un saut dans le temps et découvrir l'art mosan et l'art religieux. On ne sait pas si vous savez, mais Liège était une place forte de la chrétienté : elle avait à sa tête un prince-évêque très puissant et des clochers à ne plus savoir quoi en faire. La collection retrace cette histoire riche et longue, avec une grosse partie consacrée à l'art mosan, cet art religieux développé entre le Xe et le XIVe siècles.
Enfin, vous aurez de quoi halluciner sur les techniques verrières dans le département qui leur est consacré. La collection montre une foultitude de vases, services en cristal, sculptures et autres assiettes art déco. On vous conseille de vous arrêter devant un vase monumental dit "des neufs provinces". Deux cents kilos, quatre-vingt cinq éléments, l'objet fait plus de deux mètres et montre le savoir faire mosan : c'est le Val Saint-Lambert, entreprise verrière historique de la province qui l'a créé en 1894.
On pourrait continuer longtemps de vous parler de Grand-Curtius, mais ce serait vous gâcher le plaisir de le découvrir vous-mêmes.
On vous laisse avec les infos pratiques : le Grand-Curtius habite juste ici, et il vous faudra deux heures en voiture depuis Lille pour y arriver. L'entrée est gratuite pour les moins de 26 ans et pour tous le premier dimanche du mois. Le reste du temps, il vous en coûtera 9 euros. Et les 11 et 12 septembre, pour les Journées Européennes du Patrimoine, le musée propose de chouettes visites guidées. On vous laisse aller checker ça sur son site internet et suivre son actu sur Facebook.
Article sponsorisé @OfficeDeTourismeDeLiège
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article écrit
par Mathilde Dolinger