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Trottinettes à Roubaix : un premier bilan qui roule

Justine Pluchard 4 min de lecture
14 déc. 2021, Transports

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Depuis la mi-septembre, quelques 500 trottinettes et 100 vélos électriques en libre-service sont apparus dans le paysage roubaisien. Une expérimentation qui doit durer un an mais qui, après un premier trimestre de déploiement, a déjà l'air de convaincre autant l'opérateur que la mairie de Roubaix.

"On m'avait prédit le pire mais tout va bien." Alexandre Garcin a en effet le sourire derrière le masque. L'adjoint roubaisien aux mobilités est même ravi de présenter le premier bilan positif trois mois seulement après l'arrivée de l'opérateur TIER et de ses engins électriques en ville.

Il faut dire que les chiffres ne sont pas mauvais : 8000 utilisateurs et utilisatrices uniques, dont 18% d'abonné·e·s et 800 trajets par jour en moyenne. Et surtout : peu de pannes (555 véhicules actifs en moyenne chaque jour), "aucun incident majeur" n'a été rapporté et "seulement" 6 trottinettes sont portées disparues. "Comme quoi, il y une distance entre les réseaux sociaux et la réalité", conclut l'adjoint.

C'est vrai que quand on a appris en juin dernier que Roubaix voulait tester les trottinettes en libre-service, les commentaires sur les réseaux sociaux ont plu et ont rappelé, notamment aux Lillois·es, la très mauvaise expérience des vélos verts de Gobee.bike. Les paris étaient même lancés pour savoir combien de trottinettes allaient atterrir dans le canal de Roubaix deux jours après leur mise en service.

La MEL et les autres mairies n'affichaient pas non plus un soutien sans faille quand Roubaix s'est lancée dans l'aventure.

Mode de transport complémentaire

L'expérimentation roubaisienne doit durer un an mais on peut déjà se rendre compte que ce nouveau mode de transport est surtout utilisé en semaine à Roubaix pour rejoindre une station de tram, de métro ou alors son école (l'EDHEC est la deuxième zone la plus fréquentée de la ville).

Pour la mairie, "ça signifie que c'est un vrai complément au réseau de transports en commun déjà existant et c'était notre objectif". Le fait que les trottinettes soit bridées, qu'on ne puisse pas les déposer n'importe où contribue forcément aussi à un premier bilan positif du point de vue de la mairie.

Il y a forcément eu et il y aura des points à adapter ou à améliorer. TIER est par exemple passé de plus de 200 zones de stationnent au départ à 125 aujourd'hui. Des trottinettes hors zones ont aussi été repérées les premières semaines mais l'opérateur assure que c'est très peu fréquent et que c'était aussi dû à quelques implantations tardives de zones de stationnement.

"On a aussi eu quelques retours sur les clignotants où il faut un temps pour s'habituer", ajoute François-Xavier Giraud, responsable de Tier à Roubaix. Niveau sécurité, quelques mauvais comportements sont à déplorer mais les trottinettes vont toutes être immatriculées et "pour l'instant on est dans la sensibilisation mais on passera à un moment à la verbalisation", évoque l'adjoint au maire.

Et il faut noter qu'il y a quand même une grosse frustration : le fait que la trottinette ne puisse pas circuler ailleurs que dans Roubaix intramuros (elle s'arrête, tout simplement). Et ça, c'est un chantier pour la suite.

Roubaix, et après ?

La suite justement, parlons-en. Car que se passera-t-il le 1er septembre 2022 quand l'expérimentation prendra fin ? Pour la mairie tout comme l'opérateur, le but est clair : pérenniser cette offre de service et montrer aux autres villes de la métropole et à la MEL elle-même que c'est désormais possible de créer un parc de trottinettes électriques en libre-service fiable, sécurisé... et où on ne retrouve pas des engins abimés à chaque coin de rue.

Selon Alexandre Garcin, "d'autres villes, autour de Roubaix et plus loin semblent de plus en plus intéressées". Ce qui serait un bon point pour les utilisateurs et utilisatrices de Roubaix qui pourraient rouler jusque Croix, Mouvaux ou encore Lys-lez-Lannoy. Ce serait aussi un bon point aussi pour TIER qui a quand même investi 1,5 million d'euros et qui, on s'en doute, voudrait bien essaimer des trottinettes dans d'autres villes.

Ce serait également un bon moyen pour la centaine de vélos électriques de trouver leur public : plus utiles sur les longues distances, ils sont encore très peu utilisés pour l'instant. Malgré un premier trimestre positif, on peut comprendre qu'il soit encore trop tôt pour que d'autres villes soient convaincues à 100%. Rendez-vous certainement au début de l'été pour que les choses évoluent en dehors de Roubaix. Ou pas.

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par Justine Pluchard

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