Si vous prenez le métro régulièrement dans la métropole lilloise, peut-être vous êtes vous posé la question de savoir si l'air qui y circulait était pollué ou non. La Métropole Européenne de Lille et surtout Atmo se la sont posée. Après des analyses en 2021, voilà le temps des solutions. Deux systèmes de purification vont être installés en test à Lille-Flandres.
On vous en avait parlé il y a une petite année : Atmo, l'observatoire régional de la qualité de l'air, testait pour le compte de la MEL la qualité de l'air dans le métro. Certaines stations étaient passées au crible, mais également les rames de métro, pour savoir ce que les usager·e·s respiraient. De grosses machines avaient été installées à Lille Flandres, Porte des Postes et Mairie d'Hellemmes et mesuraient plusieurs choses : la teneur de l'air en particules fines PM10 et PM2.5, mais également en métaux.
On a ressorti le tableau périodique des éléments pour vous dire lesquels : fer, baryum, arsenic, manganese, chrome, nickel, cuivre, plomb, cadmium, antimoine et zinc. Atmo recherchait également la teneur en CO2, mesurait la température et le degré d'humidité. À Lille-Flandres, des traces de particules ultra fines et de black carbon, un composant particulièrement vilain des particules fines, étaient en plus traquées par Atmo.
On reviendra vous parler des résultats de cette étude quand on aura pu en discuter avec les responsables chez Atmo. Mais la MEL assure que l'étude montre des résultats "inférieurs ou similaires aux autres enceintes ferroviaires souterraines françaises". Voilà pour les préliminaires. L'actu, maintenant.
Chlorure de calcium et micro-algues
Pour augmenter la qualité de l'air dans le métro, la MEL a décidé de faire appel à deux entreprises du coin, qui vont installer leurs dispositifs purifiants à Lille-Flandre pour quelques mois d'expérimentation. Voilà le détail :
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Terrao, c'est le petit nom de la première technologie, est développé par l'entreprise Starklab. Si on a bien tout compris, l'air passe par un mélange d'eau et de chlorure de calcium, qui est un désinfectant naturel, et en ressort tout propre. Le chlorure de calcium capte les particules fines et détruit les micro-organismes.
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Oxylon, lui, est sorti de la tête des patrons de la société Bioteos. Là, l'air est aspiré et mis au contact d'un mélange d'eau et de micro-algues. Il est rejeté avec des ventilateurs haute pression après avoir été déshumidifié et stérilisé grâce à des lampes UVC. Avec cette technologie, les gaz polluants, le C02 et les particules fines sont emprisonnés.
Ces deux dispositifs seront installés dans la station Lille-Flandres à partir de mars et entameront une phase d'expérimentation de trois mois. À l'issue de cette période, la MEL décidera (ou non) de déployer ces technologies dans le reste du réseau. On vous dit quoi quand on en sait plus.