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Atmo a terminé son étude sur la qualité de l'air du métro lillois

Justine Pluchard 4 min de lecture
05 fév. 2022, Transports

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Souvenez-vous : début 2021, l'observatoire régional Atmo avait lancé une nouvelle étude de la qualité de l’air dans le métro lillois. S'il avait déjà effectué des études du genre auparavant, c'était la première fois qu'il allait analyser l'air à l'intérieur même des rames. Et les résultats de l'étude viennent tout juste de sortir.

L’air du métro lillois (et de n’importe quel métro d’ailleurs) n’est pas toujours bon à respirer, on le sait. Dans des stations souterraines, souvent bondées, renouveler l’air est un gros enjeu. Atmo n’est pas la “police de l’air” et ne dira donc pas ce qu’il faut faire à Ilévia dans son étude qui vient d'être rendue publique : l'observatoire dresse surtout un état des lieux..

Trois stations testées

La dernière étude en date sur le métro lillois par Atmo datait de 2013 et elle s’était surtout concentrée sur la station Roubaix-Eurotéléport. Il faut remonter en 2010 pour retrouver celle concernant les stations de Lille-Flandres et République. Celle de 2021, lancée en partenariat avec Ilévia et la MEL, s'est concentrée, elle, sur trois stations :

  • Lille-Flandres
  • Porte des Postes
  • Mairie d’Hellemmes

Ce choix de stations n'est pas un hasard : Atmo s'est référé aux recommandations du nouveau guide INERIS en la matière. Ont été retenues les deux stations où les taux de particules fines PM10 étaient déjà les plus élevées sur les quais lors des dernières études et la station la plus fréquentée du réseau.

La méthode

Entre janvier et mars 2021, Atmo a installé une mini-station sur les quais de ces stations à tour de rôle. A Lille-Flandres, l'observatoire a également pris le temps de mesurer les concentrations en black carbone et en particules ultra-fines (les PUF pour les intimes), en plus des polluants qu’on mesure habituellement.

Les habitués traditionnels de ces mesures, ce sont les particules fines (les fameuses PM10 et 2,5) et onze métaux. Mais Atmo mesure aussi ce qu’il appelle “les paramètres de confort“, à savoir l’humidité relative, la température et le taux de CO2. Et comme on vous le disait plus haut, tout ce beau petit monde a aussi été mesuré pour la première fois à l’intérieur même des rames des deux lignes de métro grâce à des mini-stations portatives placées sur les barres du métro.

Les résultats

Si les différentes phases de l'étude ont pris fin au début printemps, il a fallu attendre un brin plus longtemps pour en connaître les résultats. Atmo a pris le temps de compiler, d'analyser et de comparer toutes les mesures prises pour livrer une synthèse globale ce vendredi. Si vous souhaitez la consulter en entier, elle est publique, fait 88 pages et est à retrouver sur le site d'Atmo, dans la rubrique "Publications".

Voilà grosso modo ce qu'il faut en retenir :

  • les concentrations en particules fines sont plus élevées sur les quais que dans les rames
  • c'est le contraire pour ce qui concernent les métaux et le taux de CO2
  • il y a deux fois moins de particules fines à Lille-Flandres qu'il y a 10 ans
  • globalement, les concentrations sont plus élevées sur la ligne 1 (quais et rames) que sur la ligne 2
  • le métro lillois présente des concentrations similaires aux autres métros français
  • les particules ultrafines sont 20 % moins élevées sur les quais de la station Lille-Flandres qu’en extérieur (sous influence du trafic automobile)
  • en revanche, sur les mêmes quais de Lille-Flandres, les concentrations en black carbon sont 4 fois plus élevé qu'en extérieur. En cause, le freinage du métro.
  • les pics de concentrations les plus importants pour les particules fines sont observés :
    • en semaine, aux périodes de fréquentation les plus importantes (vers 8 heures et vers 17 heures)
    • le week-end mais le samedi plus que le dimanche
  • pour Atmo, les taux en particules fines PM10 des trois stations respectent les valeurs guide du CSHPF (conseil supérieur d'hygiène publique de France).

Et après ?

Les résultats de cette études ont été rendus publics ce vendredi mais la MEL et Ilévia ont pu les consulter en amont. Et donc prendre les devants. La MEL a annoncé dès la mi-janvier que deux technologies de purification de l’air allaient être testées dans la station Lille-Flandres. Elles doivent arriver dès le mois de mars pour une durée d'expérimentation de trois mois.

À l’issue de cette période, la MEL décidera (ou non) de déployer ces dispositifs dans le reste du réseau. On vous file plus détails sur ces deux technologies dans cet article.

Concernant les prochaines études, Atmo annonce déjà que des mesures seront reconduites sur les quais de trois stations en 2022 : Lille-Flandres de nouveau, Gambetta et Wazemmes.

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par Justine Pluchard

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