Plus de boutiques indépendantes, moins de dark stores : la ville se dote d'une stratégie pour le commerce

Vous inquiétez pas, on va pas vous lister toutes les mesures préconisées par ce document composé de trente-six objectifs détaillés. Mais on peut quand même vous expliquer de quoi il retourne. Depuis 2020, la ville planche sur une version actualisée de sa stratégie pour le commerce et l'artisanat. Concrètement, ça signifie qu'elle se demande comment, dans son champ d'action, elle peut prendre des mesures pour favoriser l'implantation de commerces de proximité, comment redynamiser certains quartiers, et comment faire de Lille un genre de destination shopping.

La semaine dernière, les élus Arnaud Deslandes (adjoint au commerce et à l'artisanat) et Sébastien Duhem (président du conseil de quartier de Fives) ont présenté cette stratégie. L'idée générale : "Faire de Lille une ville plus agréable", résume Arnaud Deslandes. Un travail va être engagé à plusieurs niveaux : la propreté, la sécurité, l'installation de commerces de proximité dans les quartiers, l'accompagnement des commerçant·e·s dans leur transition digitale, le circuit court et les pratiques éco-responsables, ou encore le tourisme...

Lannoy en Gambetta en prem's

Arnaud Deslandes insiste lourdement sur la volonté de la ville de limiter le nombre de "dark stores", qui pourtant ont bien fleuri aux quatre coins de la ville. On parle ici de plateformes de courses en livraison comme Frichti, Gorillas ou encore Cajoo. "C'est une négation de ce que nous voulons pour le commerce lillois", affirme l'élu.

"700 000 euros ont été engagés dans cette stratégie." Et pour commencer ce travail, la ville a répondu à un appel à manifestation d'intérêt de la MEL pour engager d'abord la transformation de deux artères de Lille. La rue Gambetta, qui lie Wazemmes à Répu, et la rue de Lannoy, à Fives, vont faire l'objet d'une attention toute particulière dans les prochains mois. Objectif : redynamiser ces deux rues, diversifier l'offre commerçante, aider les habitant·e·s à s'approprier le sujet par le biais d'une foncière citoyenne... Unions commerçantes, ville, MEL et riverain·e·s s'associeront pour mener à bien ces deux transitions.