Fin avril, le Zooscope s'installe au musée d'Histoire naturelle de Lille
Justine Pluchard,
3 min de lecture
13 avr. 2022,
Culturons-nous
Justine Pluchard,
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13 avr. 2022,
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Le musée d'Histoire nat' de Lille prend un peu d'avance sur la saison Utopia et inaugure dès le 23 avril un drôle de projet : le zooscope. Une création numérique et interactive d'un collectif lillois qui permet de voir à travers le regard d'un animal. Il suffira de prendre sa place au musée pour pouvoir aller s'amuser à voir avec les yeux d'un caméléon, d'une libellule, d'une vache ou encore d'un serpent.
Est ce que vous saviez qu'une vache voyait flou quand elle était stressée ? Ou encore qu'un serpent "voyait" la chaleur ? C'est tout l'intérêt des quatre stations du zooscope que vous allez prochainement rencontrer au détour d'une allée du musée d'Histoire naturelle : vous mettre dans la tête d'un animal et voir à travers ses yeux.
Ce projet à la fois artistique, numérique et scientifique, on le doit aux Yeux d'Argos, un collectif d'artistes lillois qui font de la recherche et de la création en arts visuels et numériques depuis bientôt dix ans. "On fait des œuvres immersives mais surtout des objets à vivre : de l'art qui se touche", ajoute Marie Langlois, artiste référente du collectif.
C'est elle qui a imaginé le zooscope à l'origine après une question de son fils lors du déconfinement : "Comment ils voient les animaux ?". Marie s'est alors documentée pour pouvoir répondre mais ses recherches l'ont poussée plus loin dans sa réflexion : "Mon fils me demandait aussi comment, par exemple, la vache savait qu'elle ne voyait pas la 'vraie vie'. C'est finalement assez philosophique que dans notre culture, on associe la vérité au regard."
Pour l'artiste, ce zooscope est aussi une façon de créer de l'empathie envers l'animal en regardant à travers ses yeux. "Je crois que c'est Jacques-Yves Cousteau qui disait : 'On protège ce qu'on aime, et on aime ce qu'on connait'. Plus on en sait sur les animaux plus on a envie de les protéger, j'en suis convaincue." La création est donc une sorte de lecture croisée entre la science, l'écologie et la société.
Et dans les faits comment ça fonctionne ? Rien de plus simple. Le collectif a incorporé des casques dans quatre têtes d'animaux qu'il a façonnées : le serpent, la libellule, la vache et le caméléon. Quand vous en croiserez un lors de votre prochaine visite au musée, il suffira d'entrer dans l'une des têtes et de regarder le monde qui vous entoure.
Marie a fait appel à d'autres artistes de son collectif pour concevoir ces "têtes". Mais en plus de ses propres recherches en "zooptique", le projet a reçu le soutien scientifique de Claire Villemant, attachée honoraire à l’Institut Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB) du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Sachez que vous testerez ce dispositif lillois en avant-première. Après le 19 juin, il partira en mettre plein les yeux dans une expo au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Zooscope, c'est du 23 avril au 19 juin au musée d'Histoire naturelle de Lille. L'expérience est gratuite, il suffit d'avoir sa place pour le musée. Vous pouvez d'ailleurs l'acheter directement en ligne : c'est 3,80€ l'entrée en tarif plein et 2,60€ en tarif réduit (moins de 30 ans ou étudiant·e par exemple).
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article écrit
par Justine Pluchard