À Triolo, la Bouquinerie du Sart range désormais ses livres dans un entrepôt géant
Maxence Binot,
2 min de lecture
21 avr. 2022,
Culturons-nous
Maxence Binot,
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21 avr. 2022,
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"Lire, c'est boire et manger", écrivait un certain Victor Hugo. À la Bouquinerie du Sart, il y a à boire et à manger pour tout le monde. Le projet lancé en 2015, en plus d'employer des personnes en insertion, récupère des livres, CD, DVD, jeux vidéo et vinyles d'occasion pour les vendre beaucoup moins chers. Ca marche tellement bien qu'il faut désormais un entrepôt de 1 800m² pour stocker tout ça.
"On reçoit 7000 livres par jour", démarre Vianney Poissonnier, le cofondateur. Il faut dire que 130 points de collecte, ça aide. Sans compter l'appli, depuis septembre, qui permet d'envoyer ses bouquins facilement contre des bons d'achat utilisables directement dans la Bouquinerie du Sart, à Villeneuve-d'Ascq.
Avec tout ça, la Bouquinerie avait besoin d'un espace plus important. Le 25 avril, elle déménage l'intégralité de son stock dans un entrepôt de Triolo.
Le lieu tout beau tout neuf ne fait pas moins de 1800m². On vous voit venir : "Ce ne serait pas trop pour 160 000 ouvrages ?" Non, pas du tout. Vianney et son équipe comptent bien en récupérer rapidement plus, jusqu'à 600 000. Sachant que la boutique du QG initial reste ouverte. "Ça nous permet de libérer de la place, assure le manager. On récupère 800m² pour agrandir la zone de commerce, d'accueil des dons, etc. Le plus précieux va maintenant être d'augmenter nos collectes."
Il ajoute : "On va aussi développer notre activité friperie et créer un atelier de tri de vêtements." Tout ça bénéficie à l'insertion professionnelle promue par la Bouquinerie du Sart. Dix emplois solidaires viendront s'ajouter aux quinze actuels. Pour y postuler, il faut juste prouver qu'on vit dans un centre d'hébergement.
"Si on réussit à bien développer notre activité, on veut ouvrir des librairies solidaires à moins de 200 km, déclare Vianney. Ce seront des lieux de dépôt et de vente, toujours de façon locale." Ces mesures devraient créer des petits centres d'insertion pour préparer aux métiers de la grande distribution.
Le cofondateur conclut : "On étudie des villes de taille plutôt moyenne, comme Arras, Dunkerque ou Amiens. On se donne jusqu'à septembre pour choisir la ville qui sera le premier test." En attendant, vous pouvez toujours donner vos livres ou laisser courir vos doigts sur le papier de la bouquinerie villeneuvoise.
On vous donne le site officiel pour plus d'infos. Idem pour Instagram et Facebook.
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article écrit
par Maxence Binot