Le "Scribe accroupi" a sa propre expo au Louvre-Lens jusqu'en septembre
Maxence Binot,
3 min de lecture
12 mai 2022,
Culturons-nous
Maxence Binot,
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12 mai 2022,
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Célébrité mondiale, le Scribe accroupi est arrivé au Louvre-Lens il y a quatre mois. Depuis le 11 mai, la sculpture antique a le droit à sa propre exposition, dans le Pavillon de verre. On peut l'observer droit dans les yeux jusqu'au 19 septembre prochain. Une bonne occasion d'en apprendre plus sur l'Egypte et ses mystères.
Assis en tailleur, il observe attentivement ce qu'il se passe autour de lui. On ne le connaît pas, il ne nous connaît pas non plus... Pourtant, il nous suit du regard. Et ce visage, on a l'impression de l'avoir déjà vu. "Je ne suis pas très loin de penser qu'il est vraiment vivant", raconte avec tendresse l'égyptologue Hélène Bouillon à propos du Scribe accroupi.
Acquis par le Louvre en 1854, il est devenu une pièce incontournable, au même titre que la Joconde ou la Vénus de Milo. Le chef-d'œuvre égyptien se retrouve, quelques pérégrinations plus tard, dans la version nordiste du musée parisien. "On voulait le mettre en valeur dans une ambiance intime", continue la directrice de conservation du Louvre-Lens. Le voilà donc au centre de l'exposition "Le Scribe, les yeux dans les yeux", du 11 mai au 19 septembre.
Vieille de 4500 ans, la statue représente un homme affublé du ventre alourdi de celui qui mange bien. "C'était le signe d'une personne de bonne condition, développe Hélène Bouillon. Il était certainement de la famille royale mais on n'a pas retrouvé son socle, sur lequel devait être inscrite son identité." Ce qui en fait l'un des inconnus les plus célèbres de la planète.
Cette découverte, on la doit à Auguste Mariette. Originaire de Boulogne-sur-Mer, l'archéologue se passionnait pour l'Egypte antique. Lors d'un voyage en 1850, il est tombé "yeux à yeux" avec la sculpture dans la nécropole de Saqqarah. Presque 200 ans plus tard, le Louvre-Lens peut à son tour profiter de son travail.
L'exposition prend place dans le Pavillon de verre, derrière la Galerie du temps. Sur place, six imposants caissons de bois sont disposés en éventail. On y trouve des textes et illustrations sur le "Scribe accroupi" et ses origines. Sur le pylône central, une frise chronologique retrace les dates-clés de 3600 av. J.-C. à son arrivée au musée lensois.
Au centre de la colonne, une petite salle sombre accueille le scribe, sagement accroupi. "A l'époque, Auguste Mariette le décrit comme tel car l'expression 'assis en tailleur' n'est pas encore populaire, précise Hélène Bouillon. Le nom est donc resté en l'honneur de l'égyptologue." Mais le plus frappant reste ses yeux qui nous suivent en raison d'un percement interne de la pupille.
Petite précision : l'établissement a fait le choix de ne présenter aucune œuvre à côté. Voyez cette exposition comme un prologue (gratuit) à celle sur Champollion et les hiéroglyphes qui débute le 28 septembre. Le scribe y sera l'un des invités d'honneur.
Les portes sont ouvertes tous les jours, sauf le mardi, de 10 heures à 18 heures. L'expo est gratuite comme pour la Galerie du temps. Voilà le Facebook et l'Instagram du musée. Il y a aussi la programmation sur le site web.
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article écrit
par Maxence Binot