Accueil  >  Culturons-nous

Au Design Museum de Bruxelles, les photomontages engagés de Charlotte Perriand à nouveau sous la lumière

Mathilde Dolinger 3 min de lecture
22 mai 2022, Culturons-nous

Partager cet article

Partager cet article

Article
en partenariat

Le ou la client·e commande un article mais n’a pas de droit de regard sur la publication avant parution. C’est nous qui produisons le contenu pour en contrôler la qualité, le ton et l’éthique.

Pour en savoir plus, c'est ici

Vous avez forcément déjà entendu son nom : Charlotte Perriand est l'une des grandes figures du design français du XXe siècle. Elle a imaginé des meubles reconnaissables entre tous, notamment pour les studios des étudiant·e·s. Au Design Museum de Bruxelles, à deux pas de l'Atomium, c'est une autre facette de son travail qui est exposé.

Dans le genre femme badass, Charlotte Perriand se pose là. Non contente de se faire une bonne carrière solo sans vivre dans l'ombre d'un mari dans un XXe siècle bien macho, elle n'a jamais eu aucun mal à assumer pleinement ses idées politiques et à travailler sur la question en long et en large (c'est le cas de le dire, vous allez comprendre).

Comme on vous le disait, la designer est surtout connue pour son travail après guerre, pour ses designs d'objets et de meubles très particuliers et très encrés dans la réalité du quotidien. Mais avant la guerre, dans les années 30, elle est déjà dans la place, reconnue par ses pairs comme un esprit libre et brillant, et entame une série de travaux un peu particuliers : pour des thèmes bien précis, elle récupère des photos libres de droit (ça existait déjà l'époque, tout à fait), les découpe, les colle, les met en scène pour créer des fresques monumentales qui seront exposées lors de salons, de rencontres, d'événements politiques.

Dans l'exposition bruxelloise, on démarre avec la fresque appelée "La Grande misère de Paris". Comme son nom l'indique, elle raconte en images fortes le quotidien insalubre et vétuste des habitant·e·s de certains quartiers de Paris. Charlotte Perriand est alors très proche du parti communiste, soutient activement le Front Populaire, et œuvre par son travail à la mise en lumière des grandes inégalités au sein même de la capitale.

Fresque monumentale

Puis la designer travaille ensuite côté campagne : elle réalise des fresques sur l'agriculture, le monde paysan. Ses fresques sont alors exposées dans la salle d'attente du Ministère de l'Agriculture, et pavillon du ministère à l'Exposition internationale des arts et des techniques de la vie moderne. La commissaire de l'exposition, Damarice Amao, a travaillé avec son équipe à reconstituer cette fresque gigantesque en fouillant dans les boites de photos de Charlotte Perriand herself et sur la base des photos de la salle d'attente du Ministère de l'Agriculture. Le résultat est, vous vous en doutez, à couper le souffle.

Dans la dernière section de l'expo, on découvre le travail de la Française sur "La maison du jeune homme", imaginée pour l'exposition internationale de Bruxelles en 1935, et sur la guerre d'Espagne. Sur ce dernier sujet, on sent clairement poindre un féminisme engagé. Rien d'étonnant quand on sait que la dame a su faire oublier son sexe au profit de son talent.

Bien sûr, en allant voir cette expo temporaire (jusqu'au 5 septembre), n'hésitez pas à aussi faire un tour dans l'expo permanente du musée, et à monter à l'Atomium, structure voisine du musée.

L'expo "Charlotte Perriand, comment voulons-nous vivre ? Politique du photomontage" est donc visible au Design Museum Brussels jusqu'au 5 septembre. On vous laisse avec le site internet du musée et son tarif d'entrée : 10 euros en tarif normal, 8 euros pour les étudiant·e·s. Et le musée est ouvert tous les jours de 11 heures à 19 heures.

Article sponsorisé @Atomium

Vozer Vozer

À lire aussi, c’est tout frais !


La Bouquinerie du Sart organise ce week-end une vente géante de livres à 1€ dans son entrepôt à Villeneuve-d'Ascq

Margot Hoornaert, 1 min de lecture
19 nov. 2024 Culturons-nous


Des étudiantes de la Catho de Lille ont publié un livre sur le quartier de Wazemmes

Lola Pierkot, 2 min de lecture
16 nov. 2024 Culturons-nous


L'ESJ Lille ouvre ses portes au grand public pour son premier salon du livre dédié au journalisme et aux médias

Lola Pierkot, 2 min de lecture
06 nov. 2024 Culturons-nous


article écrit
par Mathilde Dolinger

Vozer Vozer

À la une de Vozer

Menu
La vie quot'

Chiant mais important

Transports

Staïle

Voyage voyage

Faits divers

Dans la rue

Bouffe & Godet(s)

Brasseries

Foodporn

Bars

Culturons-nous

Plein les yeux

Street Art

Flashback

Geek

On sort ?

Night Night

Festival

Braderie

WTF

Vert et Solidaire

Solidarité

C'est green

Sueur

Jeux Olympiques

et aussi

Comment ça marche, Vozer ?

La carte ultime de Lille

Qui sommes-t-on ?

Faire de la pub avec nous

Ça mérite un sujet Vozer

Faire un stage chez nous

"Flashback" : le livre

Contact