Nightline Lille, la ligne d'écoute des étudiant.es, recherche des bénévoles
Justine Pluchard,
3 min de lecture
21 sept. 2022,
Justine Pluchard,
3 min de lecture
21 sept. 2022,
Lille a son antenne Nightline depuis bientôt deux ans maintenant. Née juste après le premier confinement, elle permet aux étudiant⸱es de la métropole lilloise qui ont besoin d’écoute de trouver une oreille attentive et sans jugement. Au bout du fil (ou dans le tchat), ce ne sont que des bénévoles qui sont eulleux aussi en études. Ils et elles ont été formé·es et assurent plusieurs permanences par mois. Et l'équipe a besoin de renforts.
Comme chez les bénévoles, il y a eu un turn-over à la présidence de Nightline Lille : depuis juin dernier, c'est Yann, 24 ans, qui assure le rôle de président de l'antenne lilloise. "C'est normal pour une asso étudiante puisqu'on fait aussi selon nos études et on est souvent amené à déménager ou à devoir renoncer pendant une période au bénévolat faute de temps", explique celui qui a été écoutant avant de prendre plus de responsabilités.
Après la pause estivale, la ligne d'écoute étudiante a repris du service depuis le 5 septembre, comme les autres antennes qui existent dans d'autres grandes villes étudiantes de France. "Grâce à ce réseau, on peut jongler entre les permanences et assurer une écoute tous les jours entre 21 heures et 2h30 du matin", assure Yann. Pour vous donner un ordre d'idées, entre mai 2021 et juin 2022, l'antenne lilloise a reçu 1400 contacts sur sa ligne et a pu en prendre 537.
Autre bilan fait par le jeune président : la hausse des demandes et de l'importance des thématiques abordées. Car si les jeunes peuvent appeler la Nightline parce qu'ils ou qu'elles se sentent simplement seul⸱es, pour parler de leurs problèmes amoureux, universitaires, familiaux ou autres, "on note qu'il y a aussi de plus en plus d'appels à caractère d'urgence où le suicide peut être évoqué", explique Yann.
Au bout du fil, les bénévoles sont bien évidemment formé·es à l'écoute entière et sans jugement mais ne sont pas des expert⸱es en santé mentale ou en études de psychologie. Ils ne sont pas là pour conseiller, seulement pour écouter et accompagner. Ils peuvent donc rediriger les appelant·es vers des structures spécialisées s'ils en font la demande. "Ce n'est pas une prise en charge mais bien un accompagnement : ça reste une conversation entre étudiant·es au final."
Au sein de l'équipe lilloise, il y a pour le moment en général une vingtaine de bénévoles actif·ves qui se répartissent les permanences du mois. "Mais l'idéal, ce serait d'être une trentaine", ajoute Yann. Dans la pratique, chacun·e assure en général trois sessions par mois. Une perm’ va de 21 heures à 2h30 du matin et les bénévoles se retrouvent généralement à trois dans le local que le Crous de Lille a mis à leur disposition. On ne vous dira pas où par souci de confidentialité (en fait même nous, on ne connait pas l'adresse) mais sachez juste qu’il est accessible en métro et que le Uber est payé pour le retour.
Pour le planning, "on ne force personne", précise le président. Pareil pour le roulement entre le tchat et les appels : chacun⸱e va là où il se sent le plus à l’aise.
Si vous aussi vous voulez apportez votre petite pierre à l’édifice et devenir bénévole pour Nightline Lille, vous pouvez rejoindre l’équipe en vous inscrivant en ligne juste ici. Vous pouvez aussi les contacter via leur page Facebook.
Et si vous avez besoin d’être écouté·e :
article écrit
par Justine Pluchard