"Je suis une fille sans histoire" : le spectacle qui en raconte plein au Vivat D'Armentières
Mathilde Dolinger,
3 min de lecture
30 nov. 2022,
Culturons-nous
Mathilde Dolinger,
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Le 6 décembre, ce n'est pas vraiment une pièce de théâtre que vous allez voir. C'est plus une "conférence inventive". Ce seul en scène un peu particulier écrit et joué par Alice Zeniter a pour objectif de montrer qu'on se raconte des histoires partout, tout le temps, en toutes circonstances, dès qu'on ouvre la bouche ou qu'on écrit. Comme maintenant.
Vous vous souvenez de votre cours de SVT sur la reproduction humaine quand vous étiez au collège ? Souvent les profs nous expliquaient que l'actif et rapide spermatozoïde traversait un parcours semé d'embûches pour féconder l'ovule immobile.
Sauf qu'il y a une autre manière de raconter la reproduction et qui est beaucoup plus correcte (études scientifiques à l'appui) : l'ovule est actif et tire le spermatozoïde vers lui car sa flagelle est trop faible pour qu'il arrive par lui-même jusqu'à l'ovule et que la fécondation commence.
Mais avec cette version, le récit de la biologie ne peut plus être un argument pour le récit social qui place l'homme en tant qu'être actif et conquérant et la femme en tant qu'être passive et domestique.
Ça, c'est le genre d'exemple qu'Alice Zeniter cite dans sa pièce "Je suis une fille sans histoire" pour montrer le pouvoir de la narration. Mais aussi le fait qu'à "chaque fois que nous essayons d’exprimer quelque chose, nous racontons des histoires", explique-t-elle. De l'énoncé scientifique au JT de TF1, en passant par un discours politique, le débrief de votre histoire d'amour qui s'est terminée ou encore le récit de votre journée : le schéma narratif est partout et pourtant on ne le remarque plus.
Ça soulève tout un tas de questions auxquelles l'autrice de l'Art de perdre tente de répondre dans son spectacle, joué au Vivat d'Armentières : y a-t-il une différence entre fiction et mensonge ? Comment naissent les histoires ? Sommes-nous sûr·es que science et légende sont bien distinguées aujourd'hui ? Quelle est la force du récit ?
Bref, vous l'avez compris, pendant 1h15 Alice Zeniter creuse ce grand monde de la narratologie qui la passionne. Mais pas dans une pièce de théâtre classique avec des personnages fictifs et une histoire fictive. Son seul en scène est plus une "conférence inventive", qui mêle les codes du théâtre (il y a un décor, une mise en scène, un script) et les codes de la conférence (mais à la première personne).
Voilà, on ne vous spoile pas plus et on vous laisse avec les infos pratiques :
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article écrit
par Mathilde Dolinger