On l'appelle "l'Ecobonus" ou "péage positif" mais le principe est le même : récompenser les automobilistes qui préfèrent laisser leur voiture au garage aux heures de pointe plutôt que d'emprunter certains grands axes de la métropole lilloise. Le but étant évidemment de les désengorger au maximum. Le dossier était dans les cartons de la MEL depuis 2015 mais cette fois c'est la bonne, la délibération a été officiellement adoptée vendredi soir lors du conseil métropolitain. On vous explique comment ça va se passer.
Recevoir quelques euros quand on n'utilise pas sa voiture ? Ça sera possible en 2023 grâce à la mise en place de l'Ecobonus dans la métropole européenne de Lille, une grande première en France. Celui-ci a été inspiré par Rotterdam et devrait permettre d'agir comme un anti-embouteillages. "Le programme consiste à récompenser les automobilistes métropolitains et hors métropole qui acceptent de diminuer leur utilisation
de la voiture sur certains axes routiers fréquentés pendant les heures de pointe alors qu’ils avaient pour habitude d’emprunter quotidiennement et seuls ces trajets", explique la MEL dans un communiqué.
Concrètement, quels sont ces grands axes concernés et les heures en question ?
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L'A1
- dans le sens entrant vers Lille à l’heure de pointe du matin (de 7h à 9h)
- dans le sens sortant à l’heure de pointe du soir (de 16h30 à 18h30)
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L'A23
- dans le sens entrant vers Lille à l’heure de pointe du matin (de 7h à 9h)
- dans le sens sortant à l’heure du pointe du soir (de 16h30 à 18h30)
En résumé, les conducteurs et conductrices qui s'engageront à ne plus rouler à endroits-là à ces horaires-là seront récompensés par la MEL qui leur versera 2€ par trajet évité (soit 4€ par jour, pour un plafond mensuel de 80€).
Tout cela fonctionnera grâce à la lecture automatique des plaques d'immatriculation. Et précision importante : si ce dossier traînait depuis longtemps, c'est parce ce système était considéré comme une atteinte à la vie privée et un non respect des données personnelles, c'est pourquoi il reposera finalement sur le volontariat. Pour participer, voilà comment ça va se passer :
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Entre mars et mai 2023
- Campagne de pré-inscription des automobilistes volontaires.
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Entre mai et juin 2023
- Vérification de l’éligibilité des automobilistes en détectant leurs passages sur les axes autoroutiers concernés à travers la lecture automatisée des plaques d’immatriculation.
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A l'été 2023
- Enrôlement et confirmation de la participation d'environ 5 000 conducteurs·trices choisi·es. Iels devront fournir des pièces complémentaires (CNI, RIB…) afin de valider leur inscription définitive et créer leur compte sur l’application dédiée.
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Entre septembre 2023 -et juin 2024
- Déploiement opérationnel du programme pendant 9 mois : tout trajet évité sera récompensé. Les automobilistes participant pourront déclarer leurs « effacements » sur l’application dédiée afin de débloquer le versement des récompenses.
La MEL table à titre d'exemple sur une diminution de 6% du trafic aux heures de pointe le matin sur l'A1 : soit 750 véhicules de moins sur les 12 000 recensés. Si ces premiers tests sont concluants, l’expérimentation pourrait s'étendre à d'autres axes, on suivra tout ça de près.