Après Roubaix, les trottinettes et vélos électriques débarquent dans 68 autres villes
Justine Pluchard,
4 min de lecture
17 juin 2023,
Dans la rue, Transports
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C'est officiel : d'ici la fin 2023, 5500 trottinettes et vélos électriques seront dispo en libre-service dans 68 communes de la métropole lilloise. Un énorme déploiement est donc prévu ces prochains mois pour doter les villes volontaires pour cette expérimentation. Côté opérateur, on retrouve Tier Mobility qu'on connaît déjà à Roubaix et Lime. On vous détaille tout ça.
Soyons francs : quand Roubaix a annoncé en 2021 vouloir tester les trottinettes et vélos électriques en libre-service, peu croyaient à la réussite de l'expérimentation. Deux ans plus tard, le pari est pourtant clairement relevé avec des chiffres qui démontrent un succès certain.
Comme l'avait espéré Roubaix, la MEL a donc lancé à l'automne dernier un appel auprès de ses 95 communes pour connaître celles qui seraient elles aussi intéressées par le service. Bilan : 68 se sont portées candidates dont Lille, Tourcoing ou encore Armentières. Elles avaient à chaque fois le choix de tester soit les deux modes de transports (trottinettes et vélos) soit uniquement les vélos.
C'est le cas par exemple de Lille qui a dit OK pour l'expérimentation mais qui va uniquement déployer des stations pour les vélos électriques (VAE) chez elle pour l'instant. Pour y voir plus clair, la MEL a établi une carte permettant de voir en un coup d'œil qui veut quoi sur son territoire.
Deux opérateurs pour un service
En mars 2023, la MEL a ensuite lancé un AMI (appel à manifestation d’intérêt) pour trouver des opérateurs qui proposent les deux modes de transports. Le cahier des charges comportait des critères bien précis comme :
être en semi-floating (on ne peut pas laisser d'engin n'importe où) et donc créer des stations
pouvoir géocaliser les engins et brider leur vitesse (certaines zones seront par exemple limitées à 8km/h seulement et d'autres seront tout bonnement interdites à la circulation comme au parc Barbieux)
avoir des casques intégrés sur chaque engin
Au final, ce sont deux opérateurs qui ont été retenus : TIER Mobility (déjà présent à Roubaix) et LIME. Si le choix d'un duo peut surprendre, il est totalement assumé par la MEL. "Avoir deux opérateurs, c'est pallier une éventuelle défaillance de l'un d'entre eux et pouvoir aussi les mettre en concurrence. Même eux y sont favorables en réalité", argue Sébastien Leprêtre vice-président aux mobilités et aux transports publics à la MEL.
Dans chaque commune et dans chaque station, on pourra donc, au choix, prendre un engin TIER ou LIME. Il faudra forcément avoir les deux applications sur son smartphone mais le vice-président assure que les tarifs ne devraient pas vraiment varier entre les deux. Si vous avez un abonnement, là forcément, il faudra certainement faire un choix.
Roubaix et Armentières dès cet été
Côté calendrier, les opérateurs, les 68 villes et la MEL travaillent actuellement ensemble pour préparer la mise en place de ce nouveau service. Cet été, une quinzaine de communes vont démarrer le déploiement, principalement du côté de Roubaix (logique) et d'Armentières :
Roubaix
Croix
Tourcoing
Hem
Leers
Lys-lez-Lannoy
Lannoy
Mouvaux
Neuville-en-Ferrain
Wasquehal
Wattrelos
Houplines
Erquinghem-Lys
Villeneuve-d'Ascq (Breucq-Babylone)
Armentières
La Chapelle d'Armentières
Les autres villes suivront par vagues jusqu'en décembre pour atteindre les 5500 engins dispatchés aux quatre coins de la métropole lilloise. "Le déploiement est progressif et se fait aussi en fonction des délibérations des différentes communes qui doivent nous envoyer les autorisations d'occupation du domaine public", continue Sébastien Leprêtre.
Car les villes candidates doivent statuer sur la redevance que paieront les opérateurs pour occuper l'espace public avec leurs trottinettes et/ou vélos (ça devrait tourner autour de 20€ par engin et par an). La MEL, qui ne touche rien pour le coup, reste aussi en charge de la voirie et doit matérialiser les fameuses stations en concertation avec les mairies et les opérateurs. "Il y aura également un contrôle de la MEL puisqu'on reste dans le cadre d'une expérimentation et qu'il faudra dresser un bilan", appuie le vice-président.
Rendez-vous dans max 3 ans
Une expérimentation qui est partie pour durer un an et qui pourra être renouvelée deux fois. L'arrivée de ce nouveau service, c'est un bon moyen pour la MEL de proposer des moyens de transports doux à des villes où le tram, le métro ou encore le Vlille ne peuvent pas s'implanter.
L'objectif est également d'aider à faire baisser l'usage de la voiture en misant sur l'intermodalité : pouvoir se rendre dans une gare non plus en voiture mais en vélo électrique ou encore ne pas se faire déposer à son arrêt de bus en voiture mais y aller en trottinette.
Un premier bilan se fera dès l'an prochain mais en attendant, scrutez l'arrivée des stations dans votre quartier.