Le langage visuel LGBTQIA+ s'expose au Design Museum Brussels
Mathilde Dolinger,
3 min de lecture
13 juil. 2023,
Culturons-nous
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Capotes customisées, pancartes de manif, mag' communautaires, affiches de soirées queer, dessins subversifs… À travers des archives hétéroclites, le musée bruxellois propose jusqu'au 5 novembre, une exploration du langage visuel des communautés LGBTQIA+ de la ville, des années 1950 à aujourd'hui. Une expo queer qui va bien au delà de l'arc-en-ciel, vous allez voir.
Au Design Museum Brussels, "on n'expose pas que des meubles et des objets, commence d'emblée Arnaud Bozzini, le directeur du lieu. On interroge aussi le design graphique, le langage visuel comme un champ d'études à part entière." Véridique. Depuis 2017, les expos graphiques ont lieu chaque année dans le musée. On a eu le droit à plusieurs sujets bien stylés d'ailleurs : les punks (2020), la nuit bruxelloise (2019), l'expo 58 de l'Atomium (2018) et le constructivisme russe (2017).
Cette année, ce sont les communautés LGBTQIA+ de Bruxelles qui sont mises graphiquement à l'honneur à travers "Brussels queer graphics". Et la date n'est pas anodine. "2023, c'est la célébration de deux événements : les 20 ans du mariage civil pour les couples de même sexe et les 70 ans de la création du Centre Culturel Belge par Suzan Daniel, premier cercle homosexuel connu en Belgique."
En collab' avec l'université libre de Bruxelles et plus particulièrement la Structure de Recherche Interdisciplinaire sur le Genre, l'Egalité et la Sexualité (STRIGES), le musée a donc rassemblé tout un tas (non-exhaustif) de documents hétéroclites. L'objectif : explorer le développement du langage associatif, militant et festif des LGBTQIA+ de 1953 à aujourd'hui. Le tout à travers des couleurs, des symboles, des messages ou encore des représentations, déclinés sur plein de supports différents.
"Ça va des pochettes de préservatifs customisées à des grandes affiches, des pancartes DIY, des collages et montages sensibles et maladroits, à des productions plus professionnelles dont des magazines communautaires comme Tels Quels ou les dépliants de l'office de tourisme", liste Arnaud. En voici un aperçu :
Alors bien sûr, tout cet art graphique développé au fil des années et des épisodes marquants des communautés LGBTQIA+ (lutte contre le sida, mariage pour tous·tes, etc) a et avait des intentions bien précises. À la fois, ces documents servent à célébrer les identités et à se reconnaître, mais aussi à lutter, sensibiliser, informer et se rendre visible.
"Ça n'a pas été évident de faire cette exposition en termes de documentation, car on en manquait, explique le directeur. C'est pour ça qu'on a aussi qu'à plusieurs moments dans l'expo, il y a une question de sensibilisation autour de la récolte d'archives qui peuvent être apportées aux Fonds Suzan Daniel, à la Ville de Bruxelles et au Carhif (centre d’archives et de recherches spécialisé dans l’histoire des femmes et du genre)."
Si les archives manquent, l'expo nous donne quand même un bel aperçu de ce que la communauté LGBTQIA+ a pu imaginer pour faire bouger les lignes. Et il y a des pépites, mais on vous laisse découvrir tout ça par vous-mêmes, jusqu'au 5 novembre.
Pour voir l'exposition "Brussels Queer Graphics", rendez-vous au Museum du Design Brussels jusqu'au 5 novembre. Le musée est ouvert tous les jours de 11h à 19h (dernière entrée à 18h30). Comptez 6€ si vous êtes étudiant·e ou 8€ en tarif normal. Toutes les infos sur le site, Facebook et Insta.
Article sponsorisé @Brussels Design Museum
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article écrit
par Mathilde Dolinger