Après le Verlaine, c'est le Rimbaud qui s'installe à Cormontaigne

À JB Lebas, tout le monde connaît le Verlaine. On s'y pose le matin pour un café, le midi pour se régaler de bistronomie et le soir pour refaire le monde avec les potes. La poésie du lieu s'est dédoublée à Cormontaigne depuis un mois pour donner vie au Rimbaud. Toutes les générations du quartier s'y retrouvent désormais et la prog' culturelle a démarré.

"J'avoue : je préfère la poésie de Rimbaud à celle de Verlaine", confie avec le sourire Yannick devant son café. Quand il a repris le Verlaine il y a six ans, du côté de Lebas, cet amoureux des rimes n'a pas changé le nom du lieu mais a transformé ce dernier en belle table de bistrot. "Je voulais y retrouver l'atmosphère de mon enfance, celle que j'ai connue dans les bistrots de ma grand-mère à Béthune."

Yannick, gérant du Verlaine et du Rimbaud

Et comme elle, il gère désormais un deuxième établissement; naturellement appelé "le Rimbaud". Si le vrai couple Rimbaud-Verlaine pouvait paraître hétéroclite, celui de Lille est au contraire harmonieux : même esprit de bistrot, mêmes fournisseurs, même gamme de prix, même volonté de proposer une bonne assiette le midi et un brin de culture le soir. Le menu, lui, diffère selon le chef en cuisine mais change comme d'habitude tous les jours.

Pour ce qui est de la déco, Yannick a tout de suite vu le potentiel de cet ancien café d'angle à la sortie du métro Cormontaigne. "On dirait un vieux bistrot de boulevard comme à Paris, explique Yannick. On a réussi à garder un peu de faïence d'origine, on a agrandi la cuisine et installé un bar qui est en fait un ancien comptoir de bijoutier du XIXe". Le reste des objets et meubles chinés a fini de créer cette ambiance chaleureuse qui caractérise déjà le Verlaine, à deux kilomètres de là.

Ici, à Cormontaigne, "quartier endormi et en devenir", selon les mots du gérant, on peut servir jusqu'à 50 couverts le midi. Dès que le soleil pointe le bout de son nez, c'est la terrasse de 40 places qui en bénéficie quasiment toute la journée. Etudiant·es, familles ou anciens du quartier y prennent déjà place depuis quelques semaines. Et ça ne devrait pas désemplir avec le lancement de la prog' culturelle du soir.