La brasserie Fives Cail ouvre sa taproom avec un panel de nouvelles bières artisanales

Fives Cail continue d'accueillir des bons spots. Après Chaud Bouillon, c'est autour de la Brasserie Fives Cail d'ouvrir sa brasserie et sa taproom ce vendredi 14 juin, après dix ans d'attente. On va pouvoir déguster des nouvelles bières artisanales avec les cuves de brassage à côté, faire des visites guidées, participer à des animations et puis tout simplement profiter de ce nouveau QG houblonné (et écoresponsable) de Lille. On vous en dit plus.

Peut-être connaissez-vous le bar La Capsule et l'Abbaye des Saveurs du Vieux-Lille ou encore l'Oxford à Wazemmes. Tous ces spots sont gérés par la même personne : Anthony D'Orazio, pro du houblon depuis 1998. Il y a dix ans, cet ingénieur brasseur avait visité Fives Cail quand l'écoquartier était encore en ruine et vestige de son passé industriel.

"Je suis tombé amoureux du site, raconte-t-il. Je viens du bassin minier, le côté friche industrielle et ce qu'on fait de ce patrimoine, ça me parle beaucoup. Et l'idée d'y refaire vivre ce lieu et d'y réintroduire un site de production pour moi ça fait sens." Le site de production en question, c'est sa micro-brasserie Fives Cail qu'il inaugure avec toute sa team ce vendredi 14 juin, dans un ancien atelier "rénové à l'identique". Et ça, après dix ans d'attente liée à un "parcours du combattant juridique et administratif et la recherche de financement", dans la même veine que Chaud Bouillon.

Le spot diffusera les matchs sportifs (dont l'Euro) et prévoit un paquet d'animations (blindtest, stand up, concerts, etc). La taproom est également privatisable.

Fives Cail en pression

Si vous vous demandez pourquoi brasser et servir de la bière dans ce quartier fait sens pour Anthony, c'est simple : "C'est une boisson sociale, populaire comme ce lieu à l'identité ouvrière, accessible et qui se boit dans la convivialité. On peut faire des recettes funky de qualité sans perdre de vue les valeurs de simplicité de la boisson." Il a même choisi pour chacune de ses bières (brassées avec Olivier), un nom qui fait référence à une réalisation de l'usine Fives Cail. "On a l'Ascenseur (French Hoppy Ale) en lien avec les ascenseurs de la Tour Eiffel qui ont été construits ici, mais aussi l'Internationale (Triple), le Pont Levant (East Coast IPA) et la Locomotive (Belgian Pale Ale)."

Voici les 4 bières permanentes de la brasserie.

En plus de ces quatre bières permanentes, qui "sont accessibles au niveau des goûts, des styles et des prix", on pourra aussi se laisser surprendre par des bières éphémères comme la Berliner Weiss framboise. "On a 16 tireuses reliées directement à des cuves de service de 500L, ce qui va nous permettre de faire aussi des collab' avec d'autres brasseries, de proposer une tireuse à cocktail et à vin blanc. On ne va pas se servir de toutes les tireuses d'un coup mais on sait que sur l'année on produira une vingtaine de bières éphémères différentes." Et il y aura bien sûr des boissons sans alcool.

Si vous avez un petit creux, Anthony va aussi proposer des snackings : planches charcuterie-fromage, tartinables mais aussi et surtout des focaccias dont les recettes viennent de sa grand-mère des Pouilles en Italie. "Elles sont faites avec des pommes de terre, autant dire que ça résonne avec le Nord", précise le brasseur. Quatre recettes seront proposées avec chacune portant le nom d'un membre de sa famille.

Visiter la micro-brasserie (écoresponsable)

Ça, c'était pour la partie taproom (80 places intérieures, pareil en extérieur). Mais il vous sera aussi possible de visiter les entrailles de la micro-brasserie de 450m², qui est séparée dur reste par une simple vitre. Virginie Lanvin, commerciale et zythologue depuis 20 ans se fera un plaisir de vous expliquer comme les bières de Fives Cail sont brassées. "On attend que l'équipe soit rôdé d'abord", précise Anthony. Les visites auront alors lieu les samedis à 10h, 14h30 et 17h et certains dimanches à 16h, pendant 1h30 pour 10€ par personne (créneau réservable sur le futur site internet). Et bien sûr, la visite s'accompagne d'une dégustation de quatre galopins de bière.

Les cuves de brassage sont visibles depuis l'extérieur et depuis la taproom.

De quoi découvrir des techniques de brassage mais aussi des solutions pour rendre le processus plus écoresponsable. "On a une chaudière électrique qui permet de diviser notre bilan carbone par quatre, un filtre presse qui permet d'économiser 20% d'eau, 10% de malt et de diviser le temps de filtration par deux. On bosse avec un agriculteur de Carvin qui vient chercher nos drêches pour ses vaches, on bosse avec des producteurs régionaux au max." Bref, une démarche qui s'inscrit dans la lignée de ses voisins Chaud Bouillon et La Loco.

On finit en vous glissant l'un de leur futur projet : "j'aimerais créer un club de dégustateurs". À bon·ne entendeur·se.