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Le musée La Piscine de Roubaix accueille trois nouvelles expos

Margot Hoornaert 4 min de lecture
22 juin 2024, Culturons-nous

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À partir de ce samedi 22 juin, le musée roubaisien La Piscine accueille trois nouvelles expos temporaires : l'une autour de la peinture, l'autre autour de la céramique et la dernière autour de la photographie. Trois artistes (Paul Hémery, Mado Jolain et Anouk Desury) et trois univers à découvrir le temps de quelques semaines ou quelques mois. On est allés visiter, on vous raconte.
Ce qui est bien avec le musée La Piscine de Roubaix, c'est qu'on ne se lasse jamais de l'endroit. On a beau y aller régulièrement, à chaque fois qu'on pénètre dans les lieux c'est toujours le même plaisir. Mais disons que c'est encore mieux quand c'est pour venir découvrir des expos inédites. Et dès ce samedi 22 juin, trois nouvelles font leur arrivée pour notre plus grand bonheur. Petit tour d'horizon :

Paul Hémery (1921/2006) - La lumière en liberté

Avez-vous déjà entendu parler du Groupe de Roubaix ? Peut-être si vous êtes un peu calé·es en art. Il s'agit en fait d'un rassemblement informel d'ami·es, peintres et sculpteur·rices, qui ont débuté leur carrière dans les galeries de la ville. "Ensemble ils éveillèrent la région Nord-Pas-de-Calais à l'art contemporain durant les Trente Glorieuses", raconte le musée La Piscine.

Paul Héméry, le peintre sur lequel on va faire un focus aujourd'hui, faisait partie de celleux-là, c'était même l'une des figures importantes et emblématiques du groupe. Lui, c'est un autodidacte, il apprend solo à peindre au sortir de la guerre et expose rapidement ses œuvres, notamment au Salon des Artistes Roubaisiens. Une passion qui va continuer de le faire vibrer, jusqu'à carrément quitter son poste de fonctionnaire de police à Tourcoing en 1970 pour s'y consacrer pleinement.

"Fasciné par une collection de minéraux, il s'en inspire pour créer des toiles abstraites. La suite de son cheminement sera faite de va-et-vient entre figuration et abstraction, s'adonnant au pastel par des visions crépusculaires pour revenir plus tard à l'huile dans des compositions colorées rythmées par le jazz", raconte La Piscine, qui expose donc un peu de toute sa carrière au fil des ans.

À voir jusqu'au 1er septembre 2024.

Mado Jolain (1921/2019) - Côté maison / Côté jardin

Alors là virage à 180 degrés, on change complètement d'univers pour entrer dans celui de Mado Jolain, céramiste. Elle s'initie à cet art dans les années 40 à l'École nationale des arts décoratifs de Paris et fréquente en même temps les ateliers de dessin et de sculpture de la Grande Chaumière. Très vite, elle connait du succès et expose dans plusieurs galeries de la capitale.

Son truc à ce moment, c'est plutôt les objets d'intérieur genre grands plats ou vases. "L'élaboration et la construction des objets l'intéressent davantage que le décor", raconte le musée. Et puis à la fin des années 50, Mado Jolain s'installe avec sa famille sur les bords de la Marne, à Champigny et quitte alors le monde des maisons pour celui des jardins. "Ce sont d'abord des jardinières et des cache-pots enrobés d'un émail monochrome jaune ou vert anisé, puis des engrenages et des fleurs", continue La Piscine, qui expose donc les deux univers de l'artiste.

À voir jusqu'au 12 janvier 2025.

Anouk Desury - Les poing ouverts

Quoi de mieux pour vous présenter cette artiste que ses propres mots ? "La photo est pour moi une manière de mieux comprendre le monde qui m'entoure. Très attachée à témoigner des histoires et des combats personnels, j'ai cette volonté forte de mettre en lumière ceux à qui on laisse trop peu la parole. C'est l'attachement au territoire de Roubaix et à chacune des personnes que je rencontre qui guide ma photographie."

Cette jeune femme de 28 ans découvre Roubaix pendant son BTS Photographie. Après une courte absence, elle revient s'y installer pour de bon, dans cet endroit qu'elle décrit comme "sa ville de cœur et d'adoption". Plusieurs sujets vont capter son attention, l'un des premiers étant un travail de mémoire auprès des habitant·es d'un quartier populaire en cours de rénovation.

Elle va ensuite s'intéresser au combat d'une famille d'immigré·es, à la manière de combattre la pandémie en 2020 à l'échelle roubaisienne et au CHU de Lille, ou encore aux parcours de femmes victimes de violences. Mais l'expo sur laquelle on va faire un focus et qui est à voir à La Piscine (dans le cadre de l'Urbx, cela dit en passant) est encore différente.

Il s'agit de portraits de quatre jeunes Roubaisien·nes qui font de la boxe : Aziz, Djamal, Moustapha et Shaïna. "Ils sont saisis dans leur environnement immédiat, leur entraînement, mais aussi leur lieu de vie. L'image en couleur est un outil et un moyen pour appréhender au-delà du ring les aspirations et l'importance que revêt pour eux cette discipline rigoureuse", décrit le musée.

À voir jusqu'au 29 septembre 2024.
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par Margot Hoornaert

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