Paul Hémery (1921/2006) - La lumière en liberté
Paul Héméry, le peintre sur lequel on va faire un focus aujourd'hui, faisait partie de celleux-là, c'était même l'une des figures importantes et emblématiques du groupe. Lui, c'est un autodidacte, il apprend solo à peindre au sortir de la guerre et expose rapidement ses œuvres, notamment au Salon des Artistes Roubaisiens. Une passion qui va continuer de le faire vibrer, jusqu'à carrément quitter son poste de fonctionnaire de police à Tourcoing en 1970 pour s'y consacrer pleinement.
"Fasciné par une collection de minéraux, il s'en inspire pour créer des toiles abstraites. La suite de son cheminement sera faite de va-et-vient entre figuration et abstraction, s'adonnant au pastel par des visions crépusculaires pour revenir plus tard à l'huile dans des compositions colorées rythmées par le jazz", raconte La Piscine, qui expose donc un peu de toute sa carrière au fil des ans.
À voir jusqu'au 1er septembre 2024.
Mado Jolain (1921/2019) - Côté maison / Côté jardin
Son truc à ce moment, c'est plutôt les objets d'intérieur genre grands plats ou vases. "L'élaboration et la construction des objets l'intéressent davantage que le décor", raconte le musée. Et puis à la fin des années 50, Mado Jolain s'installe avec sa famille sur les bords de la Marne, à Champigny et quitte alors le monde des maisons pour celui des jardins. "Ce sont d'abord des jardinières et des cache-pots enrobés d'un émail monochrome jaune ou vert anisé, puis des engrenages et des fleurs", continue La Piscine, qui expose donc les deux univers de l'artiste.
À voir jusqu'au 12 janvier 2025.
Anouk Desury - Les poing ouverts
Cette jeune femme de 28 ans découvre Roubaix pendant son BTS Photographie. Après une courte absence, elle revient s'y installer pour de bon, dans cet endroit qu'elle décrit comme "sa ville de cœur et d'adoption". Plusieurs sujets vont capter son attention, l'un des premiers étant un travail de mémoire auprès des habitant·es d'un quartier populaire en cours de rénovation.
Elle va ensuite s'intéresser au combat d'une famille d'immigré·es, à la manière de combattre la pandémie en 2020 à l'échelle roubaisienne et au CHU de Lille, ou encore aux parcours de femmes victimes de violences. Mais l'expo sur laquelle on va faire un focus et qui est à voir à La Piscine (dans le cadre de l'Urbx, cela dit en passant) est encore différente.
Il s'agit de portraits de quatre jeunes Roubaisien·nes qui font de la boxe : Aziz, Djamal, Moustapha et Shaïna. "Ils sont saisis dans leur environnement immédiat, leur entraînement, mais aussi leur lieu de vie. L'image en couleur est un outil et un moyen pour appréhender au-delà du ring les aspirations et l'importance que revêt pour eux cette discipline rigoureuse", décrit le musée.
À voir jusqu'au 29 septembre 2024.