On connaissait Cupidon, ce petit ange de l'amour. Un peu moins ceux qui brassent de la bière. Mais au diable l'amour quand on peut avoir de la binouze bien fraîche. Pour comprendre l’essence de L’Angelus, pas besoin de filer vers les cieux, il suffit de remonter le fil de l’histoire. Retour au commencement, en 1905, année de création de la brasserie par Auguste Maille à Annœullin.
Cette petite brasserie de village passe de génération en génération jusqu’en 1980 où elle est reprise par Bertrand Lepers, époux d’une descendante. C’est lui qui crée
L’Angelus en 1989, et lui donne ce nom en référence au tableau de Millet qu’on retrouve depuis le début sur l’étiquette des bouteilles. Dans les années 2000, c’est son fils Charles qui reprend les commandes. Et la brasserie déménage en 2012 à La Chapelle-d’Armentières pour s’agrandir. Jusqu’en 2019 où arrive Patrick D’Aubreby, qui reprend la succession de l’entreprise et déménage la brasserie à Douai toujours dans le but d’augmenter les volumes de production.
3 bières brassées par les anges
Lorsque la famille D’Aubreby a racheté L’Angelus en 2019, sa volonté était de faire perdurer l’héritage de cette bière de spécialité en gardant la même recette. Objectif toujours maintenu aujourd’hui. “
Bertrand Lepers a créé un mélange avec beaucoup de goût tout en la gardant accessible pour une bière de spécialité. On est sur des grains non maltés, qui apportent une légèreté et rendent la bière plus digeste. On arrive ainsi à faire une bière de spécialité à 7°, généreuse en goût et facile à boire. On a gardé la recette d’origine et surtout assuré sa régularité technique”, explique Rémy D’Aubreby, le fils de Patrick. Car la difficulté en brasserie est d’assurer cette régularité en fonction des saisons et donc des ingrédients.
Un savoir-faire et une technique
récompensés aux derniers World Beer Awards puisque L’Angelus a été élue meilleure bière du monde dans la catégorie bière blonde 7% d’alcool. Mais ce n'est pas la seule dans la famille de la brasserie. Chez L'Angelus, il y en a pour tous les goûts :
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Blonde : “C’est une bière de spécialité mais très facile à boire grâce à sa légèreté en fin de bouche”, note Rémy. Elle le doit aux grains crus de blé et d'avoine qui rendent la bière plus digeste mais aussi des malts aux notes de caramel et des épices comme la coriandre et les zestes d’orange qui donnent un goût généreux et désaltérant tout en ajoutant de la douceur.
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Triple : L’Angelus triple est une bière très aromatique. Elle présente une mousse crémeuse liée à la présence du blé et une attaque en bouche généreuse “mêlant la rondeur des malts et les ester de la fermentation”, détaille le brasseur. Une sensation de douceur apportée par l’avoine allège le final malté et offre une transition idéale vers les épices. “La douceur de l’orange prend le relais sur l’avoine et rafraîchit le palais. Les notes poivrées de la coriandre font écho à l’amertume et au profil herbacé de ses houblons, qui ponctuent cette bière.”
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Triple Hop : Si vous aimez les bières avec une forte présence du houblon aux notes tropicales d’agrumes, L’Angelus triple Hop (IPA) est faite pour vous. “C’est une bière qui ne monte pas dans l’amertume pour profiter que de l’aromatique du houblon”, détaille-t-il. L’Angelus triple Hop dévoile une robe blonde dorée, accompagnée d’un léger voile, liée à la grande quantité de houblon et à leur aromatique végétale.