L'installation prend du retard, mais en 2020, la MEL a réalisé sa part. On ne peut pas en dire autant côté Bolloré : en septembre, on n'en compte qu'une vingtaine. Selon Sébastien Leprêtre, le vice-président de la MEL en charge des transports interrogé par
La Voix du Nord, il y a deux options : renégocier ou casser le contrat, sachant que le groupe Bolloré parle d'ajustements, nécessitant plus de temps (des années). En conseil métropolitain, la décision est prise, le contrat est rompu.
Total Energie prend la relève et l'objectif augmente
En 2021, constatant la forte évolution du secteur électro-automobile, la Métropole Européenne de Lille décide "
d’accélérer pour passer de 400 points de recharge actuellement disponibles sur le territoire à plus de 4 000 d’ici 4 ans", déclare alors Damien Castelain, le président (on vous avait fait
un article dessus). Toujours avec une partie réalisée par la MEL et l'autre par un acteur extérieur.
Un nouvel appel à candidature est lancé en mai 2022, et c'est TotalEnergies qui finit en tête de liste pour devenir le nouveau concessionnaire. "
On peut considérer qu'on tourne définitivement la page de l'expérience douloureuse de Bluelib", déclare alors Sébastien Leprêtre.
On parle de 800 nouvelles bornes de recharge sur 300 sites de la MEL, déployées d'ici l'automne 2025 :
- 600 points de recharge de 22kVA AC dans les quartiers résidentiels, dont 48 "bornes à la demande" et 15 dédiées à l'autopartage
- 80 points de recharge de 50kW DC (dits "intermédiaires") près des gares et des quartiers commerçants
- 120 points de recharge de 220KW DC (dits "rapides") près des grands axes de circulation
On y est : les trois premières bornes pilotes de TotalEnergies viennent d'être installées à Saint-André-Lez-Lille, au 215 rue du général Leclerc. D'autres encore devraient apparaître dans le paysage d'ici mi-septembre. D'après
La Voix du Nord, le concessionnaire s'occupera également d'ici l'automne, de reprendre les bornes de la MEL dans les communes de moins de 5 000 habitant·es.