La plateforme CETT propose des jobs étudiants d'aide à la personne

Milo, étudiant lillois de 21 ans a lancé avec des amis la plateforme CETT, qui met en relation des particulier·es et des étudiant·es pour des petits boulots ponctuels, comme le ménage ou le jardinage. On vous explique comment ça fonctionne.

Tout est parti d'une réflexion que s'est fait Milo, 21 ans : "Quand j'étais en première année d'études supérieures, je voulais trouver du taf sans que ça n'altère mes études". Étudiant à l'IAE (école universitaire de management) de Lille en troisième année, le vingtenaire voulait pouvoir se faire de l'argent pour financer ses projets personnels sans forcément commencer un CDD : "Je voulais pouvoir travailler une après-midi par-ci, une autre par-là quand je n'avais pas cours, et pouvoir arrêter quand j'étais en période d'examens par exemple".

Le jeune lillois a alors créé Minovi' Services une micro-entreprise pour seule ambition de financer ses études. Mais quelques temps après, ses amis ayant aussi créé leur plateforme ont décidé de rejoindre Milo dans son aventure et c'est là qu'une autre plateforme est née, CETT : corporation étudiante tous travaux.

Des petits boulots pour particuliers

En gros, c'est un site (une application va être mise en place en 2025) de service à la personne (SAP). Des particulier·es entrent le service dont ils ont besoin sur la plateforme, et de là uniquement des étudiant·es (la carte étudiante est demandée à l'inscription) peuvent répondre au service demandé en proposant leur propre tarif. Ce qui leur permet de taffer quand ils le souhaitent car ici pas question de contrat.

Voici la liste des sept (comme CETT, vous avez compris le jeu de mots) petits boulots que vous pourrez trouver :

assistance informatique à domicile
bricolage
garde d'enfants
jardinage
livraison de courses à domicile
ménage
soutien scolaire

Étudiant-entrepreneur

Une chose fait sortir CETT du lot : "Pour pouvoir commencer à travailler, les étudiants doivent créer leur micro-entreprise de SAP. Mais pas de panique, on les accompagne de A à Z personnellement, et on met à leur disposition des tutoriels en vidéo pour que ça soit le plus simple et clair possible", explique le fondateur.

Une fois que l'étudiant·e a son statut de micro-entrepreneur, c'est parti. "Notre but est aussi de démocratiser l'entrepreneuriat chez les jeunes. On les initie à ça, et après peut-être que comme nous, ils en développeront une passion. En tout cas, ils auront déjà toutes les clefs en main pour évoluer", poursuit Milo.

Et côté client ?

Qu'en-est-t-il si c'est vous qui avez besoin d'un petit coup de main ? Là encore, un autre élément différencie CETT : "Comme il s'agit de SAP, cela permet aux particuliers de bénéficier d'un crédit d'impôt à hauteur de 50% de la facture". Bénef' pour les client·es. Vous n'avez qu'à entrer le jour et l'heure où vous avez besoin d'un service, et un·e étudiant·e sera peut-être intéressé·e pour vous dépanner.

En ce qui concerne le paiement, pour un max de sécurité le/la client·e file l'argent à la plateforme avant la prestation du ou de la jeune. Une fois que le service a bien été rendu, il suffit de confirmer sur votre espace que tout est bon et maximum trois jours après l'étudiant·e reçoit l'argent. CETT se finance en prélevant 10 % sur les transactions.

Il s'agit d'un concept né à Lille, mais il est déjà possible de l'utiliser dans tout le Nord, le Pas-de-Calais et le Rhône. Prochainement, de grandes villes comme Strasbourg, Rennes et Toulouse pourront utiliser CETT. L'équipe ne s'arrête pas là et vise un "succès international".