Notre kiffe quand la Braderie de Lille arrive, c'est de replonger dans son histoire pour dénicher les meilleures anecdotes qui vous permettent de briller en société. Pour ce nouveau flashback spécial bradeux·ses, on est partis à la recherche des traditions qui se sont perdues au fil du temps.
On a du mal à situer les origines de la Braderie. Mais ce qu'on sait c'est que l'événement qu'on connaît en 2024 n'est pas tout à fait celui qu'ont connu les générations précédentes. Il y a des traditions qui n'existent plus et de nouvelles qui sont apparues. En voici quelques-unes.
Manger des moules-frites pendant la Braderie de Lille est inévitable aujourd'hui. Pourtant, les mollusques n'ont pas toujours été le repas phare de l'event. Au XVe siècle, la star était le poulet rôti. Deux Lillois sont à l'origine de cette mode en se mettant à l'époque à vendre directement dans la rue leur plat. Jusqu'à l'épidémie qui a touché les volailles, mettant fin à cette tradition... pour laisser place à celle des moules-frites.
Aujourd'hui, la Braderie commence le premier week-end de septembre, du samedi à 8h au dimanche à 18h. Mais la date et la durée de l'event ont beaucoup varié au fil des siècles. En 1856, la mairie a fixé la braderie au premier lundi de septembre, de 4h du matin à midi. Dans les années 1950, on partait sur un dimanche minuit jusqu'au lundi 13h. Résultat, les employeur·es laissaient le lundi libre aux employé·es. C'était le bon vieux temps.
Mais est arrivée l'année 1996. Pierre Mauroy, à l'époque maire de Lille bouleverse les habitudes en fixant la Braderie du samedi au dimanche. Et signe la fin du lundi férié. Pour vous dire, l'anecdote est encore sortie en conférence de presse de la mairie cette année, avec beaucoup de nostalgie.
Toujours dans les anecdotes du lundi, sachez aussi que pas mal de mariages ont été célébrés ce jour-là. Dans La vie ouvrière à Lille sous le second Empire, l'auteur Pierre Pierrard indique 26 mariages en 1858 et une cinquantaine en 1865. On ne sait pas vous, mais nous on aimerait bien se marier entre les brocanteur·ses et les moules.
Premier arrivé, premier servi. Avant que des emplacements soient attribués par la mairie aux non-résidents, brocanteurs et antiquaires, Lille se transformait en camping géant. Les gens débarquaient une semaine voire deux semaines avant la Braderie de Lille et campaient sur leur emplacement, autour de JB-Lebas et sur les autres boulevards. Autant dire que c'était le zbeul. On a une anecdote de fight entre deux brocanteurs qu'on vous raconte en vidéo.
Pour le coup, on est bien contents que ça soit terminé. Car avant, tout le monde pouvait vendre des moules à tout va, sans forcément respecter les normes sanitaires. Et les intoxications alimentaires étaient nombreuses. Mais depuis quelques années, les contrôles ont été renforcés et n'importe qui ne peut pas en proposer. Le risque de passer la braderie aux toilettes ou à l'hosto a donc fortement diminué.
Entre les années 1980 et 2020, il y avait le combo semi-moules-braderie. Une idée saugrenue qui était devenue un rendez-vous sportif international. Mais avec l'attentat de Nice en 2016, le déplacement de la course à l'extérieur du centre-ville, le covid, la baisse de participant·es, et pour des raisons de sécurité, le semi-marathon de Lille a été déplacé en mars.
Pour cette anecdote, on n'est pas sûrs à 100%. Dans le livre "La Braderie, une histoire lilloise", Elodie De Vreyer nous dit : "Il semble qu'aucun document ne confirme ni ne date l'apparition de cette pratique". La pratique en question : l'autorisation des domestiques à vendre les vêtements et objets que leurs patrons ne veulent pas garder. Si ça se pratiquait toujours aujourd'hui, on aurait pu se payer des planches charcut'-fromage pendant un bon moment, en vendant la garde-robe de la cheffe de Vozer.
Bon, on ne peut pas vraiment appeler ça une tradition étant donné que ça n'a pas duré mais on vous le raconte quand même. En 1979, France Inter a lancé un concours du meilleur mangeur de moules. Le vainqueur est un certain Arnaud, qui a mangé une barquette entière en 58 secondes. Voilà c'est tout.
On vous laisse avec d'autres histoires de Braderie qu'on avait racontées les années précédentes :
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article écrit
par Aurore Garot