C'est l'histoire d'un beau quiproquo qu'on va vous raconter aujourd'hui. Celle de la société lilloise EtNISI/Wasterial® (on vous explique après ce double nom) qui s'est retrouvée dans la position du chat de Schrödinger* : morte et vivante en même temps.
Morte, parce que Jacques Richir, adjoint à la mairie de Lille, l'avait déclarée comme telle pendant la conférence de presse de la Braderie, fin août. Et aussi parce qu'en checkant sur le web, on s'est rendus compte que le site ne fonctionnait plus et que Google indiquait "fermée définitivement".
Vivante, parce qu'en réalité EtNISI existe toujours, et qu'elle compte bien recycler et transformer les 3,72 tonnes de coquilles de moules de cette édition 2024... comme d'habitude depuis 2018.
"Il y a eu un malentendu avec la mairie, commence Emmanuel, directeur artistique de l'entreprise. EtNISI est toujours là et continue de faire du mobilier et des objets design à partir de déchets recyclés. C'est son entité (Wasterial®) qui n'existe plus. C'était notre branche qui devait développer notre activité à l'échelle industrielle, en travaillant avec des promoteurs et des pros du bâtiments." Mais avec la conjoncture et les coûts d'exploitation, son bâtiment à Tourcoing a fermé.
Un autre quiproquo vient du fait que Wasterial®, en plus d'être le nom de l'entité est également le nom du procédé développé par la société. "Celui qui permet de transformer les coquilles de moules mais aussi les coquilles d'huîtres, la poussière de porcelaine ou encore le verre de bouteilles", précise le directeur artistique.
Et concernant la fermeture du site internet au même moment ? "On n'avait pas renouvelé l'abonnement du site Wasterial® parce qu'on n'était pas sûr que ça soit utile. Finalement, on l'a remis en fonction et bientôt il renverra vers EtNISI." Problème de timing donc.
Maintenant que vous avez toute l'histoire, passons au plus intéressant : que vont devenir les coquilles des tas de moules de la Braderie 2024 ? Car si en 2018 on parlait de carrelage puis de vasques, EtiNISI ne va pas exactement proposer la même chose aujourd'hui, en tout cas aux particuliers. "On réserve une partie pour en faire des objets design comme des pots de bougies, explique Emmanuel. Je travaille aussi en ce moment sur la conception d'un vase."
Mais pour la société, ce n'est pas l'objectif principal. "On aimerait que la plus grosse partie serve à faire du mobilier urbain pour la ville, selon ses besoins. Comme des bancs ou des tables de pique-nique par exemple. Mais pour ça, il faut que la mairie se positionne."
Pour l'instant, les coquilles de moules de la Braderie sont chez un prestataire qui s'occupe de nettoyer, broyer et tamiser pour enlever les derniers déchets. "Dans 4-5 mois, on aura le matériel utilisable. On prévoit la mise en vente en avril-mai." Les prix ne sont pas encore fixés mais ça devrait tourner autour de 24€ le pot à bougie. Un petit souvenir sympa de la Braderie (qui nous manque déjà).
* Pour plus d'infos sur le chat de Schrödinger, on vous renvoie vers la page Wikipédia. Vous allez voir, c'est aussi intéressant que fucked up (en même temps c'est de la physique quantique).
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article écrit
par Aurore Garot