Une enquête réalisée un peu partout en France par des journalistes de France Bleu a révélé ce jeudi 19 septembre la présence de polluants éternels (PFAS) dans l'eau du robinet. Parmi les mauvais élèves : Lille qui en compte neuf dont trois interdits en France ou cancérigènes dans l'eau du robinet.
L'enquête de France Bleu et la cellule d'investigation de Radio France font grand bruit ce jeudi 19 septembre. Il faut dire que ça concerne un élément de notre quotidien : l'eau du robinet.
Pendant plusieurs mois, des journalistes de 44 radios locales ont enquêté sur la présence de PFAS dans l'eau du robinet... Autrement dit des polluants éternels, qui mettent des dizaines d'années à se dégrader et qu'on retrouve aussi dans les emballages, le shampooing, la peinture, les produits d'entretien, etc. Au total, 89 prélèvements ont été réalisés mi-avril et début juin. Résultat : 43% contenaient des PFAS sur les 25 recherchés.
Lille dans le viseur
À Lille, "c'est l'un des prélèvements les plus mauvais", indique France Bleu. Neuf PFAS ont été détectés dont trois préoccupants :
- le PFHxS, interdit en France pour sa toxicité sur la thyroïde et sur la fertilité
- le PFOA, considéré comme cancérigène par le Centre International de recherche sur le cancer
- le PFOS, considéré comme peut-être cancérigène
Interrogé par France Bleu, Alain Bézirard, vice-président de la MEL en charge de la politique de l'eau, a indiqué que le taux de PFAS était cependant "bien en dessous des seuils" imposés par la réglementation française. Mais que la vigilance était quand même de mise, surtout après la révélation des deux polluants éternels les plus inquiétants. Affaire à suivre.